Titre : Cicakman 2 – Planet Hitam / Cicakman 2 – Black Planet
Année : 2008
Durée : 1h47
Origine : Malaisie
Genre : Super Héros
Réalisateur : Yusry Abdul Halim
Acteurs : Saiful Apek, Fasha Sandha, Aznil Hj Nawawi, Tamara Bleszynski, AC Mizal, Adlin Aman Ramlie, Sharifah Amani
Synopsis : Le diabolique Professeur Klon (Aznil Nawawi) est de retour. Cette fois-ci c’est pour contrôler l’approvisionnement en eau potable de la terre qu’il menace d’empoisonner selon un plan baptisé « Black Planet ». Dans 72 heures, l’eau deviendra noire et polluée. Heureusement que Cicakman (Saiful Apek) veille dans la mégalopole de Metrofulus.
Avis de Laurent : Les super Héros improbables ne sont pas une aberration dans le cinéma d’action asiatique. Que ce soit les séries Super Sentai japonaises, leurs ersatz hong-kongais tels que Super Inframan, le fameux Mercury Man thaïlandais ou encore l’étonnant Krrish indien, etc. … nombre de films mettant en scène des êtres aux super pouvoirs ont régulièrement animé les box-offices locaux. Depuis 2006, la Malaisie a son propre Super Héros, baptisé Cicakman que l’on pourrait traduire par « Geckoman » en hommage au célèbre lézard qui peuple paisiblement les grandes métropoles du Sud-Est asiatique. Le premier opus de la franchise Cicakman explique que ce personnage, un loser notoire qui travaille dans un laboratoire, a hérité de ses pouvoirs après avoir bu accidentellement un café contaminé par un virus de gecko.
Cicakman 2 débute donc par une nouvelle épreuve confrontant Hairi (Saiful Apek) a.k.a. Cicakman et son grand ennemi le Professeur Klon (Aznil Nawawi). Cette fois-ci, ce dernier menace de polluer l’eau de la terre via un plan diabolique baptisé « Black Planet ». Pour mener à bien sa menace terroriste, le Professeur Klon est accompagné de toute une batterie de personnages tous plus folkloriques les uns que les autres tels que les fantômes Ginger Ghosts (Adlin Aman Ramlie & AC Mizal) ou encore l’assassin sexy RRama (Tamara Bleszynski).
Il est très rare de voir s’exporter les œuvres produites en Malaisie en dehors du pays. Riche du succès au box-office local du premier épisode, Cicakman 2 a connu les honneurs d’une première diffusion lors du 13th Pusan International Film Festival en 2008 (lors d’un focus consacré aux Super Héros), puis une diffusion en Indonésie (autre pays aux pépites cinématographiques méconnues), à Singapour ou encore à Brunei. La bête est lâchée pour le plus grand plaisir des défricheurs de curiosités.
Le réalisateur Yusry Abdul Halim est l’un des frères fondateurs de KRU Studios qui, après avoir été un célèbre groupe de pop malaisien, est devenu un poids lourd dans l’Entertainment du pays (production et distribution dans le milieu de la musique, du cinéma et de la télévision). Cicakman et Cicakman 2 sont probablement les films les plus connus en dehors du pays. Ces films n’ont formellement aucune chance de concurrencer les grosses productions américaines dans le domaine. L’action est limitée, les SFX numériques d’un autre temps, les cascades bricolées et l’interprétation soapisée à outrance. La force de Cicakman 2 tient surtout de son scénario improbable, de ses personnages complètement barrés et de son humour clairement inexportable (les amateurs de cinéma thaïlandais devraient savoir à quoi s’en tenir).
Yusry Abdul Halim couche donc sur pellicule un actionner populaire quelque peu foireux mais tout à fait divertissant pour le spectateur curieux qui cherche autre chose que du cinéma de qualité à tout prix. Cicakman 2 assume parfaitement et avec générosité ses limites techniques et, au final, on n’y prête même plus attention. Du grand n’importe quoi comme on aime …
Note : 4/10
