Titre : Bloody Revenge / Spy Thirteen / Spy Blood 13
Année : 1992
Durée : 1h15
Origine : Hong-Kong
Genre : Drame / Policier
Réalisateur : Wong Siu-Jun
Acteurs : Lung Tien Hsiang, Lau Siu Kwan, Kara Hui, Dick Wei, Kwai Chung, Kong Do, Alex Man, Ricky Cheung, Mandy Chan, Gam Dai, Okawa Toko
Synopsis : Des personnes très mal attentionnées font venir illégalement de Chine jusqu’à Taiwan des jolies jeunes filles en leur faisant croire qu’elles vont devenir des superstars dans le milieu du mannequinat alors qu’il s’agit en fait là de recruter secrètement des filles pour la prostitution. Pendant ce temps, deux policiers vont essayer de démanteler ce réseau…
Avis de Cherycok :
Un joli casting martial, on sait depuis longtemps que cela ne fait pas un bon film. Une jolie jaquette qui donne envie, on sait aussi pertinemment que ça peut tromper. Mais bizarrement, quand les deux sont réunis, il faut quand même que je me jette dessus en me disant qu’avec un peu de chance -on ne sait jamais- je pourrais tomber sur une petite perle insoupçonnée qui vaut vraiment le détour. Bon, pour ce coup-ci, c’est raté…
En fait, Bloody Revenge est plus un drame qu’un film d’action, traitant de comment des réseaux de prostitution essaient d’attirer des femmes à eux en leur faisant croire qu’elles deviendront mannequins et qu’elles se feront un maximum d’argent, avant de vite déchanter en se rendant compte qu’il s’agit en fait là de prostitution déguisé. Certaines scènes sont d’ailleurs bien violentes, les femmes sont frappées, attachées de force pour pouvoir être violées par des clients sans scrupules. On frôle souvent la Cat III et c’est d’ailleurs étonnant de voir que le film n’est classifié que Cat II. Aucun humour ou presque donc si ce n’est une scène franchement dispensable à base d’odeur de caca qu’on aurait préféré ne pas voir dans le film…
Et du coup, très peu d’action. La première partie ne comporte d’ailleurs pas de vraie scène d’action si ce n’est deux gunfights de quelques secondes que je qualifierais de passifs, c’est-à-dire qu’il n’y a pas vraiment d’échange de coups de feu, juste un camp qui tire sur l’autre et l’autre qui ne riposte pas. On notera simplement une petite baston sympathique impliquant Kara Hui mais c’est à peu près tout ce qu’on retiendra des premières 45 minutes.
Même si ce n’est pas non plus la panacée, la deuxième partie est un peu plus fournie puisqu’elle comporte le final qui nous réveille un petit peu avec enfin Dick Wei, complètement sous exploité, qui balance quelques tatanes dont il a le secret sur Lung Tien-Hsiang dans un premier temps, puis sur Kara Hui, le duel qu’on a attendu tout le film. Mais même là, c’est bien trop court ! A tel point qu’on se dit « Tout ça pour ça ? »… Il faut dire que, à l’image du reste du film, le final est vraiment très cheap à tel point que le câble soutenant un des acteurs suspendu dans le vide est carrément visible même sans s’y concentrer dessus.
Et je ne vous parle même pas de certains bruitages tellement kitch qu’on a l’impression qu’ils ont été faits à la bouche (un claquement de portière, des bruits de pas,…)
Au final, mis à part quelques passages juste sympathiques comme le final, le combat avec Kara Hui, ou encore un petit moment très fun où le barbu Kwai Chung exécute un magnifique solo de danse, pas grand chose à sauver du film car même les scènes beaucoup plus sérieuses sur le traitement des femmes sont vraiment trop cheapos pour retenir l’attention. Vite vu, vite oublié…
Note : 4/10