Une jolie tueuse est envoyée à Taïwan pour un contrat dans le milieu très violent des triades. Sur place, elle fait la connaissance d’une championne de gambling et d’une reporter people. Très vite, les ennuis vont arriver…
Avis de Cherycok :
Black Butterfly est un film tout ce qu’il y a de plus obscur. Référencé sur aucun site spécialisé, les seules infos qu’on arrive à glaner ci et là sur la toile sont une année, 1989, et un nom de réalisateur, Raymond R. Lu. Mais là encore, comment savoir si ces infos sont exactes… Le flou complet. Pas un nom d’acteur trouvé et lors du visionnage, que des têtes inconnues laissant encore plus planer le mystère sur ce film de triade mâtiné de drame et de gambling.
Le film est très typé années 80, aussi bien dans les coiffures, le visuel en général, que dans cette affreuse canto pop très eigthie’s qui fait irruption de temps en temps jusque dans le générique final. Néanmoins, c’est plutôt bien emballé. La photographie nous offre quelques biens jolis plans à grand renfort de champ-contrechamp qui font leur petit effet. Rien d’exceptionnel tout de même mais pour un film sorti de nulle part, on n’en attendais pas tant.
Les scènes d’action ne sont pas en reste. Bien troussées, elles sont des plus efficaces et le gros gunfight façon heroic bloodshed dans un entrepôt en milieu de film fait vraiment plaisir à voir. Bidons qui explosent dans tous les sens, chargeurs illimités avec protagonistes qui se jettent flingues à la main dans les airs au ralenti, cascadeurs qui se balancent dans le vide sans aucune hésitation, les amateurs de ce genre de scènes auront immédiatement le sourire qui montera aux lèvres. Certains diront que l’ensemble fait parfois un peu cheap, d’autres diront justement que c’est ce qui fait le charme de ce genre de scène. quoi qu’il arrive, ça canarde sec et permet un peu de réveiller le spectateur car le reste du film n’est pas ce qu’il y a de plus folichon.
C’est bien là le problème, l’action n’est que peu présente ce qui est fort dommage, et il faut se fader des scènes parfois d’une naïveté hallucinante (le coup des peluches) voire tout simplement d’un ennui mortel (certains dialogues entre membres de triade). De plus, le scénario est parfois un peu confus, avec certaines scènes dont on a l’impression qu’il manque des bouts et qui s’enchainent un peu trop rapidement. Certains personnages viennent de se rencontrer et on a l’impression qu’il deviennent rapidement les meilleurs amis du monde.
Les amateurs de films de gambling pourront tout de même y trouver leur compte avec un petit passage mais surtout le long final de 10 minutes où le poker est de mise. La scène en elle même est tout ce qu’il y a de plus agréable quand on aime par exemple la série des God of Gamblers mais on regrette vraiment que le film ne se termine pas sur un bon gros gunfight bien primaire comme celui qu’on a pu voir précédemment. On l’attend, on l’attend, mais il ne vient pas et forcément, on est un peu déçu du résultat.
Si le mélange Drame / Action avait été mieux dosé, il y a fort à parier que Black Butterfly aurait gagné en intérêt. En l’état, on se retrouve devant un produit juste moyen qui n’arrivera pas à sortir du lot des nombreux films de triades de la même époque.
Titre : Black Butterfly
Année : 1989
Durée : 1h29
Origine : Taïwan
Genre : Triades / Drame
Réalisateur : Raymond R. Lu (Liu Ming Li ?)
Acteurs : Wan Chui Ping, Mo See Shing
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