Plusieurs meurtres sans liens entre eux ont lieux. Sans liens ? Ou pas, puisque la plupart des victimes sont retrouvées avec une étrange marque noire sur le front. Kotomi, une jeune femme qui a perdue sa mère étant jeune lors d’un cambriolage, récemment diplômée en études supérieures de psychologie, va mener l’enquête en commençant par une vidéo circulant sur internet.
Avis de Rick :
A la base, la série des Anata No Hanashi Shiranai Kowai, ce sont des courts métrages vendus directement en DVD au Japon. Bien entendu, ils n’ont jamais franchis la frontière et restent totalement inédits en dehors du Japon. Je n’en ai vu pour ma part aucun, donc je ne pourrais rien dire sur leurs qualités (ou pas), mais le succès a du néanmoins être au rendez vous, pour qu’une version cinéma, qui nous intéresse ici, soit mise en chantier. Et comme souvent pour ce genre de films, il n’en a pas fallut beaucoup pour que je jette un œil intéressé au produit final. En effet, une pochette sympathique, une histoire de fantômes et une jeune idole que j’apprécie au premier plan et hop, c’est parti. On trouve donc dans le rôle principal de Kotomi, qui va mener son enquête sur les événements du film, la jeune Morita Suzuka, totalement inconnue du spectateur lambda. Issue du groupe de J-Pop Idolling !!! et ayant eu droit à un bon paquet de DVD d’idole où elle passe son temps en sous vêtements, on l’aura aperçue dans Mutant Girls Squad, dans le rôle de l’infirmière à tentacules. Pas franchement marquant certes, mais j’aime bien son joli minois. Quoi qu’il en soit, elle sera plutôt effacée dans la première partie du métrage, pourtant la plus efficace, puisque le film prend la forme… d’une série de courts métrages. Les scènes s’enchaînent sans avoir franchement de liens entre eux, ce qui permet de ne pas franchement s’ennuyer et de passer d’un meurtre à un autre. Le début est même attrayant, osons le mot. Il ne propose rien de nouveau ou de franchement excellent, mais parvient à divertir simplement, en enchaînant des scènes parfois sanglantes et pas trop mal fichues.
Un cambrioleur rentre dans une maison, et pas de chance, la famille est toujours là. Il tuera la mère alors que la fille est cachée dans sa chambre, avant qu’elle ne retrouve le cadavre de sa mère aux pieds de sa porte. Une scène plutôt bien fichues, d’autant qu’une certaine ambiance parvient à se glisser dans tout ça, grâce à sa musique cependant. Puis on enchaîne sur différentes petites mises à mort, avec notamment une mort brutale et inattendue dans un grenier, ou une chute mortelle depuis la fenêtre d’un appartement. L’intrigue est mystérieuse comme il faut, comme souvent, et c’est le point fort de cette première partie. Pendant la première demi-heure, le résultat est tout à fait regardable, et sympathique. Rapidement, une petite marque noire commence à apparaître sur le front des victimes, et la bonne impression de la première demi-heure va totalement s’éclipser pour faire place à l’enquête et à la vraie intrigue, et c’est à partir de là que le film plonge dans l’ennui le plus total.
Dommage pour elle, mais dés que l’intrigue s’axe sur Kotomi, le film perd alors tout intérêt. Le rythme se fait alors extrêmement lent, ne racontera rien d’extraordinaire, et le fin mot de l’histoire sera très facile à trouver dés que quelques malheureuses clés nous seront offertes. Même les mises à morts se feront plus rares, et surtout ratées. Comme si le réalisateur lui même ni croyait plus, tout comme le scénariste, qui d’ailleurs, à ma connaissance, n’a rien écrit d’autre (c’est peut être une bonne chose). Ainsi, on quitte la violence des premiers meurtres pour se retrouver devant un produit sans imagination et surtout mou du genou. On aurait bien droit à quelques meurtres, mais tellement mal fichus que le film a beaucoup de mal à pouvoir retenir notre attention. En fait, à part le joli minois de l’actrice, il n’y a vraiment plus rien à sauver du métrage passé la première demi-heure, ce qui nous laisse avec quasi 45 minutes de tortures. Il y aura bien un ou deux moments parvenant à s’élever au dessus du reste, mais c’est pour plonger encore plus bas dés la scène suivante. Il faut en faudra surtout du courage pour arriver au bout de la vision de ce pourtant assez court film. Alors bien entendu, on a vu bien pire, la mise en scène n’est pas catastrophique, tout comme les différents acteurs, mais il n’est pas rare de s’ennuyer à mourir et de se surprendre à faire autre chose en même temps, et lorsque l’on regarde un film, c’est bien là le pire !
Un portage cinéma d’une série de courts métrages vidéos. Au début, on se prend au jeu, puis ça évolue, et c’est juste l’ennui qui nous frappe. Parfaitement dispensable.
Titre : Anata No Shiranai Kowai Hanashi: Gekijô Ban – あなたの知らない怖い話 – 劇場版
Année : 2012
Durée : 1h13
Origine : Japon
Genre : Fantômes
Réalisateur : Kawamura Kiyoto
Acteurs : Morita Suzuka, Yamakawa Rina, Kikkawa Maiko, Mie Ayaka, Nakano Gô et Hosomi Shinnosuke
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