Titre : J’ai rencontré le Diable / I saw the Devil
Année : 2010
Durée : 2h20
Origine : Corée du Sud
Genre : Vigilante hardcore
Réalisateur: Kim Jee Woon
Acteurs : Choi Min Sik, Lee Byung Hun, Jeon Guk Hwan, Eom Thae Gu, Choi Mu Seong
Synopsis : Choi Min Sik a un problème avec les jeunes femmes. Dès qu’il en voit une, il ne peut s’empêcher de l’enlever, la séquestrer, la violer, puis la découper en rondelle. C’est un peu son hobby. Le problème, c’est quand il jette son dévolu sur la fiancé de Lee Byung Hun, agent des services secrets mode Steven Seagal. Sa vengeance sera saignante…
Avis de Nomad Soul : La Corée du Sud se spécialise depuis un petit bout de temps sur les thrillers gores stylisés, par exemple avec la trilogie de la vengeance de Park Chan Wook. Ou encore avec le récent, et excellent, The Chaser. I saw the Devil vient ajouter sa pierre à l’édifice en allant encore plus loin que les précédents. Bonne nouvelle, le film est sorti dans l’hexagone le 6 juillet 2011.
La Corée du Sud, c’est un pays assez simple. C’est un pays où on ne croise que trois types d’individus : des serials killers complètement tarés et sadiques, des jeunes filles qui marchent toutes seules dans des coins bien lugubres, toujours en jupe et culotte blanche, et des flics incompétents. C’est simple, quand Choi Min Sik ne tombe pas sur une fille seule, il tombe sur un autre serial killer. Et on assiste alors à des scènes d’anthologie : la scène dans le taxi est monstrueuse, l’internationale des tueurs en série vaut aussi son pesant en cacahouètes.
En lui-même, J’ai rencontré le Diable est un bon film de vengeance tout ce qu’il y a de plus basique. Le gentil va devenir très méchant, voire même plus méchant que les méchants, pour venger la mort de sa fiancée. D’un point de vue formel, le contrat est plus que rempli pour Kim Jee Woon. Visuellement, le film arrache la gueule, très bien filmé, très bien monté, très lisible pendant les scènes d’actions, vraiment chaque plan est composé comme un tableau de maître. Le film se veut plutôt sobre dans les dialogues pour leur donner plus d’impact. Le rythme est excellent, et « même si le film est complètement barré, on se prend vraiment à l’histoire », dixit mon voisin de droite pendant la séance. L’interprétation est plutôt soignée, Choi Min Sik est vraiment vraiment taré, et Lee Byung Hun fait vraiment peur, on le sent vraiment énervé et prêt à tout. La manière dont il dégomme les premiers tueurs en série qui croisent son chemin est plutôt marrante, toujours très énervé, à grands coups de chassés, il utilise tous les moyens du bord pour « terminer » son adversaire.
Dans l’horreur et le gore, J’ai rencontré le Diable va très loin, suggère peu de choses et en montre beaucoup. Certaines scènes sont plutôt comiques tant elles sont surréalistes. Kim Jee Woon donne de temps en temps dans le burlesque pour ne pas rendre trop lourd un film qui dure 2h20. En fait, le réalisateur cherche à en faire un peu trop à mon humble avis. Si on est pris par l’histoire, c’est long sur la fin, et le film a fini par me saouler un peu. OK, on a compris, la vengeance ça peut brûler les doigts, les références bibliques, blablabla.
J’ai rencontré le Diable est donc un film de vengeance bien barré, bien gore, et très efficace. J’avoue que je trouve moins d’intérêt à ce genre de film qu’étant plus jeune – mais pourquoi tant de haine ? – mais je ne peux que reconnaître ses qualités et constater que c’est un bon produit du terroir coréen, que les amateurs apprécieront. Mais peut-être un poil trop long.
Note : 6,5/10
Le Trailer :