Vous jouez un jeune garçon, sans nom, qui se réveille dans un monde sombre et hostile. Vous devez traverser la forêt, une usine, un univers glauque ou tout le monde cherche à vous tuer, ou à vous fuir. Est-ce un cauchemar, ou êtes vous déjà mort ?
Avis de Rick :
Limbo, comme un peu plus récemment avec Journey, n’est pas un jeu comme les autres, loin de là. C’est avant tout un jeu d’ambiance, d’atmosphère, et quelle atmosphère les amis ! De la première minute à la dernière minute du jeu, découpé en plusieurs courts chapitres (une trentaine environ), jamais cette ambiance sombre et oppressante ne viendra nous lâcher. Comment pourrait-il en être ainsi, puisque dés le lancement du jeu, nous sommes plongés, sans prologue, sans explications aucunes, dans une forêt où notre personnage se réveille. Mais à l’heure où la plupart des jeux vidéo veulent se rapprocher de la réalité et atteignent parfois une qualité bluffante, Limbo lui se fait old school, pour le plus grand plaisir des joueurs. Simple, efficace, en 2D vue de côté, et mieux encore, en noir et blanc. L’ensemble du jeu se fait minimaliste également, puisque les décors jouent plus sur le contraste des noirs et des blancs que sur des textures véritablement travaillées. Même constat pour l’ambiance sonore, minimaliste. Pas de musique ici, plus des bruitages, un lointain son de vent qui souffle, et les incessants bruits de pas de notre personnage.
Limbo fait dans la simplicité dans son emballage, et c’est sans doute ce qui le rend aussi prenant, et également si attachant. Car si le jeu se termine assez rapidement (4h suffiront) malgré la mort instantané à de nombreux moments, impossible de décrocher du jeu une fois qu’il est lancé, on est à fond dedans, si bien qu’on peut le terminer d’une traite, sans pour autant perdre du plaisir, et on y retournera également avec grand plaisir. Mais outre cet aspect oppressant et minimaliste, Limbo, qu’est ce que c’est ? Simple donc, vous jouez un petit garçon qui va devoir traverser divers lieux peuplés d’ennemis ou d’énigmes en tout genre pour avancer. Le but de l’aventure, du personnage ? Nous n’en savons rien, nous sommes dans le flou total, et pourtant, on accroche, on a envie de voir ce petit garçon mutique dont seuls les yeux blancs ressortent s’en sortir. Et on se prend totalement au jeu, évoluant de chapitres en chapitres. Et les développeurs, pour nous immerger totalement, outre l’aspect technique de Limbo, minimalisent également les commandes du jeu, et l’interface.
Ainsi, notre petit bonhomme pourra avancer, reculer, sauter, tirer ou pousser des objets, monter des cordes, descendre. Rien de bien compliquer. Outre le joystick forcément, seulement deux boutons de la manette servent réellement. Le bouton pour sauter, et le bouton d’action. Une simplicité qui fait plaisir à voir à l’heure actuelle. C’est un peu la même chose pour l’interface, puisqu’ici, pas d’armes, pas de barre de vie, non. Nous sommes un petit garçon, sans défense, et si on rate un saut ou tombe dans un piège, c’est la mort, simple, immédiate, violente, glauque. Et mine de rien, on meurt très souvent, et on stresse à chaque nouveau passage, surtout que les pièges sont très nombreux, et variés. Araignée géante, pièges à ours, arbres qui craquent et tombent, mécanismes, eau qui monte (bien entendu, votre personnage ne sait pas nager), plafond qui redescend sur vous, plateformes piégées… La liste est très longue tout au long du jeu, et on se retrouvera parfois bloqués en ne comprenant pas la bonne marche à suivre. Énigmes, ambiance, voilà bien les points forts de Limbo. Un petit bijoux incontestablement, dont le seul vrai défaut serait sa trop courte durée de vie, malgré le plaisir total lors du jeu.
Bijoux de simplicité, Limbo se fait passionnant et oppressant de bout en bout. Trop court, mais intense.
Titre : Limbo
Année : 2011
Studio : PlayDead
Genre : Pièges de l’au-delà
Testé sur : PS3
Existe sur : PS3 – PC – X-BOX 360 – iPhone
Support : dématérialisé (playstation store)