Leon S. Kennedy nous raconte son histoire, depuis son arrivée à Raccoon City le soir de la contamination par le virus T, lorsqu’il croise le chemin de Claire Redfield, alors à la recherche de son frère Chris.
Avis de Rick :
Après nous avoir permis de rejouer en jeu de tir à la Time Crisis aux épisodes 0, 1 et 3 de sa fameuse saga, Capcom fait cette fois-ci appel à la société Cavia pour livrer un jeu dans le même style, en se focalisant sur les opus 2 et Code Veronica. Alors que The Umbrella Chronicles, bien que sympathique, souffrait de nombreux défauts, comme un manque de dynamisme ou une gestion de l’inventaire assez hasardeuse et limitée, The Darkside Chronicles vient corriger quelques uns de ces défauts, tout en continuant de caresser le fan dans le sens du poil. Car de tous les personnages de la saga, c’est bel et bien Leon qui est le plus aimé des fans, et ici, le jeu nous propose de revivre ses aventures dans deux longs niveaux. Ou plutôt, de revivre l’aventure de Resident Evil 2, et de vivre une nouvelle aventure précédant le 4, où Leon est aux côtés de Krauser, nous dévoilant ainsi une partie de l’aventure qui n’était que survolée jusque là. En ce qui concerne le Code Veronica, le jeu nous propose donc de rejouer l’aventure en étant Claire Redfield. Qu’ajouter de plus ? Et bien pas grand chose, puisque dans le fond, The Darkside Chronicles ressemble à son ainé. On tire sur tout ce qui est présent à l’écran pour tuer les ennemis, ramasser des objets, faire un maximum de points, et terminer le niveau en cours. Mais dans la forme, beaucoup de choses changent, et heureusement.
Pouvoir revivre ses deux épisodes cultes, avec des graphismes plus que largement améliorés, cela fait déjà extrêmement plaisir. Jamais Resident Evil 2, tout comme Code Veronica, n’auront jamais été aussi beau. C’est un vrai plaisir pour les yeux. Mais au-delà de son aspect technique réussi (graphismes, bande son avec des reprises des épisodes en question), et un système qui dans le fond ne change pas, c’est bel et bien dans les petits éléments gênants de The Umbrella Chronicles que cette « suite » se rattrape. Par moment un peu mou, l’effet est contraire ici, limite trop. La caméra, se voulant réaliste, va bouger régulièrement, parfois beaucoup, comme lorsque votre personnage court, ou trébuche. L’effet est réussit et dynamise beaucoup l’aventure, mais par moment, la caméra s’emballe véritablement et c’est le chaos pendant une dizaine de secondes, rendant les tirs limite impossible. Ce que l’on gagne en dynamisme, on le perd en précision, mais heureusement, bien que nombreux, ces passages sont courts et ne gâchent pas vraiment le plaisir (sauf lorsque la caméra s’emballe en plein combat contre un boss…).
Alors que le précédent affichait des options et des réglages basiques et par moment peu pratiques, avec peu d’améliorations, et seulement le choix entre deux armes, The Darkside Chronicles corrige ça. Les armes, nombreuses, peuvent être améliorées un bon nombre de fois, et pas seulement trois, et chaque domaine peut s’améliorer séparément (puissance, précision, rechargement), alors que The Umbrella Chronicles améliorait l’arme comme bon lui semblait, en faisant une amélioration globale. De même, cette fois-ci, nous pouvons utiliser quatre armes en les assignant à une direction de la croix directionnelle, et en cas de panne de munitions, une pression sur triangle permet de mettre une autre arme. Extrêmement pratique et pouvant sauver la vie plus d’une fois, le système d’herbe a également été revu, puisque cette fois, nous pouvons enfin les stocker et les utiliser lorsque bon nous semble. Une amélioration de taille et surtout assez logique et rendant le jeu plus agréable. La difficulté est également un poil mieux dosée, même si certains boss nous demanderont de la patience, notamment dans la partie concernant Code Veronica, et surtout un bon stock de munitions, sous peine de crise de nerf.
Autre changement, au lieu de proposer 3 niveaux par jeu traité, The Darkside Chronicles découpe les différents jeux en 7 ou 8 niveaux, répartissant ainsi mieux les nombreux boss, la difficulté, et surtout permettant bien plus facilement des petites parties rapides (les niveaux se finissant entre 10 et 15 minutes environ. À pas mal de niveaux, cet opus fait bien mieux que son prédécesseur, et le plaisir durant les parties est bien plus grand, malgré quelques moments bien ardus (Tyran) et une caméra un brin folle à certains endroits. Mais comme son prédécesseur, le jeu n’invente rien, autant en terme de Resident Evil que de jeu de tir sur rails. Quand au scénario bonus concernant Leon et Krauser, il n’ajoute au final pas grand-chose voir rien à la mythologie, nous ressortant (à l’exception des boss) un bestiaire que l’on connait déjà, dans une ambiance très proche de Resident Evil 4). Très sympathique bien que bourré de défauts, mais aussi de qualités, The Darkside Chronicles demeure plaisant et a plus d’un tour dans son sac pour attirer le fan, en reprenant deux opus cultes, avec des graphismes au goût du jour, rendant l’ensemble savoureux, et donnant véritablement l’envie de voir débarquer quelques reboots, à l’image du remake sur Game Cube du premier opus.
The Darkside Chronicles corrige quelques défauts gênants de The Umbrella Chronicles, et remet au goût du jour deux opus cultes de la saga. Cela reste limité, quelques moments sont chaotiques, mais le plaisir est là.
Titre : Resident Evil: The Darkside Chronicles
Année : 2009
Studio : Cavia
Editeur : Capcom
Genre : Tir
Existe sur : Wii – PS3
Support : PS3 (playstation store)