[Test] The Witcher 3 (2015 / PS4)

Alors que la guerre fait rage et que les royaumes du Nord sont affaiblis, le sorceleur Geralt de Riv part à la recherche de son amie et amante Yennifer, une puissance magicienne. Il va se retrouver en plein cœur d’une aventure beaucoup plus dense, puisque la chasse sauvage est à la recherche de sa fille adoptive, Ciri, et que le destin du monde pourrait en dépendre.


Avis de Rick :
La PS4, comme les autres consoles nouvelle génération, il était grand temps qu’elles se réveillent, car depuis leurs sorties, entre des portages HD (Tomb Raider, The Last of Us, Sleeping Dogs), des jeux prévus pour le multi support (Alien Isolation, The Evil Within, Watch Dogs) et quelques titres inédits en dehors du Japon (Yakuza 0), il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. 2015 est donc l’année où tout bouge enfin, et il était temps. On passera sur le jeu The Order, véritable film interactif, beau mais vide de gameplay… Mais les vrais jeux, ceux qui à eux seuls justifient l’achat d’une console nouvelle génération, débarquent enfin. On aura eu Bloodborne de From Software, jeu fascinant pour hardcore gamer, et depuis le mois de Mai, The Witcher 3 : Wild Hunt de CD Projekt RED.

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Un jeu attendu comme le messie, un triple A qui pourrait mettre tout le monde d’accord. Et il faut bien le dire, les développeurs ne font pas les choses à moitié, puisqu’avec moins de budget qu’un GTA V, quasiment la moitié de place en moins sur le disque dur de la console, et un jeu vendu avec en plus son OST, une carte du monde, un message des développeurs et un petit livret expliquant l’univers et les personnages, The Witcher 3 s’annonce comme un jeu open world énorme et intense qui veut faire plaisir au joueur. Et surtout, jouable pour ceux qui n’ont pas touchés aux deux premiers jeux, ni lu les livres (7 ou 8 tomes), ni vu le film et la série made in Pologne.

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Après l’insertion du jeu, le lancement, et le choix du mode de difficulté (quatre niveaux), on se lance dans l’aventure avec une cinématique tout simplement sublime, où l’on comprend directement les enjeux. La guerre fait rage, et le sorceleur Geralt, notre personnage jouable, est à la recherche de son amie et amante Yennifer. Puis on prend le contrôle pour un court prologue qui va nous apprendre les bases. Attaquer, donner des attaques lourdes, parer, esquiver, se servir de bombes, lancer 5 sorts différents (contrôler l’ennemi, sort de feu, souffle d’énergie, bouclier magique), changer entre l’épée de métal pour les humains et l’épée d’argent pour les monstres. On prend rapidement le personnage en main, et on se rend compte que les possibilités de contrôle sont énormes. Et une fois catapulté dans le jeu, doublement énormes, puisque le jeu se découpe en plusieurs actes, bourrés de missions principales et encore plus de missions secondaires, à la qualité d’écriture et de mise en scène irréprochable, et que l’on se ballade comme on veut dans six zones différentes du royaumes (Velen, Wyzima, Blanchefleur…), que ce soit à pied, à cheval ou en utilisant des pancartes de voyage rapide.

Blanchefleur

Après quelques heures à déambuler dans The Witcher 3, on est conquis. Le monde est vivant, les villages regorgent d’habitants qui font leurs occupations peu importe l’heure de la journée, les quêtes peuvent être partout, et en plus de ces quêtes principales et secondaires, le jeu nous offre également des camps de bandits un peu partout (avec ou sans prisonniers), des nids de monstres (à détruire avec ou sans bombes), et même une bonne vingtaine de contrat sur des monstres terrorisant telle ou telle région. Le studio a voulu un open world, et il en livre un véritablement bien foutu, vivant, réaliste, fourmillant de détails. La PS4 nous prouve ce qu’elle a dans le ventre, même si certaines limitations restent voyantes et que quelques bugs subsistent (éviter de gravir une montagne à cheval quand celle-ci à une pente un peu trop raide, il pourrait se retrouver dans le vide à flotter…), mais le jeu semble merveilleusement bien optimisé, et c’est bien là le principal. Les baisses de framerate sont très rares, l’ensemble est fluide, un soin a été apporté à chaque lieu, chaque personnage, et ce peu importe l’heure de la journée.

Blanchefleur

Mais tout cela ne suffit pas à faire un bon jeu, même si le studio fait déjà de l’excellent travail, avec un open world gigantesque (aussi grand voir beaucoup plus que GTA V) et bien plus vivant que certains (L.A. Noire, même si là n’était pas l’intérêt du jeu). Ce qui rend l’aventure encore plus palpitante, ce sera son scénario, les choix que l’on fera qui pourront littéralement changer l’aventure et les personnages qui peuplent le monde. Le scénario se fait immense et gagne en intensité au fur et à mesure qu’il avance et nous fait découvrir de nouveaux mondes et personnages, et nous dévoile ses multiples intrigues.

Blanchefleur

Les dialogues sont extrêmement bien écrits, et surtout, un vrai travail a été fait sur les personnages, et sur les conséquences de nos choix sur leur vie. Oui, dans le jeu déjà, les conséquences seront nombreuses. Tuer ou épargner un monstre pourra avoir des conséquences sur les habitants alentours, aider à assassiner un roi également. Même les choix les plus simples seront lourds de conséquence, comme épargner une magicienne ou en laisser partir une autre dans un autre monde. Mais l’on s’en rend compte bien plus tard (vraiment bien plus tard, genre 100 heures plus tard). Même avouer son amour à un personnage tout en gardant sa relation avec une autre aura de lourdes conséquences (bien entendu, j’ai voulu avoir toutes les femmes….).

Velen

Et ce qui rend l’ensemble fascinant et qui va surtout investir par instant le joueur émotionnellement dans le jeu, ce sera bien les personnages. But ultime du jeu : retrouver Ciri, la fille adoptive de Geralt, et se débarrasser du danger qui pèse sur elle et le monde, danger portant le nom du jeu : Wild Hunt, la chasse sauvage. Ciri sera un personnage très attachant que le jeu nous permettra d’incarner à quelques moments clés de l’aventure, lorsque Geralt retracera sa route lors de ses recherches. Si Ciri est attachante, en plus d’être agréable à jouer puisque possédant des capacités géniales (la téléportation en plein combat, c’est la classe ça !), tous les autres personnages ne sont pas en reste, que ce soit Jaskier l’ami de toujours de Geralt, Triss Merigold la magicienne aux cheveux rouges ou bien entendu Yennifer, avec qui Geralt a une relation spéciale, entre amour et distance, ironie et respect. Grâce à ces personnages bien détaillés et attachants, le scénario du jeu peut prendre des envolées intenses, comme lors de certaines batailles.

Oxenfurt

Mais l’histoire et les personnages c’est bien, mais The Witcher 3 est un jeu, et on attend donc beaucoup de son gameplay. Aucun soucis à ce niveau justement, puisque les possibilités sont énormes avec cet open world, entre les ballades à cheval (et quelques courses d’ailleurs), les nombreux combats variés et l’utilisation de son inventaire pour les combats (des huiles à appliquer sur l’épée, les pouvoirs magiques, un arbre de compétence à remplir, l’utilisation de bombes et autres potions). On aura même l’arbalète pour les coups à distance, et des contres dévastateurs à coups de décapitation ou autres. Alors oui, quelques bugs d’affichage ou autres subsistent, et on pourra grogner face au nombre de bougies que l’on peut allumer en appuyant sur X placées juste à côté des personnages avec qui l’on veut parler en appuyant aussi sur X, mais face à l’ampleur de l’aventure proposée, on passera vite outre ses défauts, petits. Dommage également que la maniabilité lors des rares phases sous marines laissent à désirer, mais elles sont justement rares, ce qui relativise encore une fois.

Port de Kaer Trolde

Alors The Witcher 3, il nous propose un univers immense à explorer, un univers cohérent et vivant, des personnages attachants et intéressants, le tout dans un univers mature et parfaitement emballé. Car oui, comment conclure cette chronique sans parler de trois éléments clés du jeu, à savoir déjà sa musique, sublime, avec ces cœurs celtiques et j’en passe, qui sait balancer la sauce quand il le faut pour les combats et pour les séquences plus calmes. Et comme l’ost est livrée avec le jeu, parfait pour les fans. On pourra aussi signaler dans les jeux peuplant l’aventure du Gwynt (Gwent en anglais), un jeu de carte qui devient très rapidement addictif.

Archipel de Skellige

Dernier point, comment ne pas parler de l’univers mature du jeu. On se croirait parfois dans Game of Thrones. Oui, l’univers est sombre, parfois bien glauque, quelques personnages sont sans pitié, le sang coule à flot, les décapitations et autres démembrements sont de la partie et de plus, le cul est là !!! Oui messieurs dames, le SEXE est là ! Geralt pourra aller dans des bordels pour se faire plaisir, et pourra entretenir une relation avec une, voir deux ou trois personnages. Et si bien entendu, certaines de ces scènes sont optionnelles voir gratuites (le bordel, mais personne n’oblige le joueur à se faire plaisir !), d’autres sont centrales et auront même des répercutions sur l’avancée de l’histoire et la psychologie des personnages. Oui, The Witcher 3 est génial, et mature !

Archipel de Skellige

Après Bloodborne, la PS4 continue de nous montrer ce qu’elle a dans le ventre avec The Witcher 3. Une aventure longue et épique qui captive du début à la fin, que ce soit pour sa quête principale longue et dantesque ou ses quêtes secondaires bénéficiant toujours d’un grand soin.

note9


Witcher3Titre : The Witcher 3
Année : 2015
Studio : CD Projekt RED
Editeur : CD Projekt RED
Genre : Aventures RPG

Existe sur : PS4 – XBox One – PC
Testé sur : PS4
Support : Un disque

 

 


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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[Jeu Vidéo] The Witcher 3 (2015 / PS4)

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Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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