Titre : Kinta 1881 / Fighting Tiger / 輪湖
Année : 2008
Durée : 1h40
Origine : Malaisie
Genre : Arts Martiaux / Action
Réalisateur : C.L. Hor
Acteurs : David Bao, Michael Chin, Robin Ho, Zulkifli Ismail, Teoh Kah Yong, Jun-Fei Kuan, Yee-tung Kwan, Shawn Lee, Albert Yuen
Synopsis : A la fin du 19ème siècle, des immigrés chinois arrivent dans la vallée de Kinta en Malaisie où l’on vient de découvrir une mine d’étain à ciel ouvert. Maître Hoong (Teoh Kah Yong), aidé d’une société secrète, assure sa domination sur ce territoire en maltraitant ses mineurs. Une poignée d’entre eux, pratiquants de Wushu et de Tai Chi, vont s’unir afin de combattre Hoong. Il s’agit de Dragon (Robin Ho), Tiger (David Bao), Ace (Jun-Fei Kuan) et Blaze (Michael Chin) sous les ordres de Tin Sok (Albert Yuen) …
Avis de Laurent : Le dynamisme des pays du sud-est asiatique n’est plus à démontrer dans la production d’un cinéma d’action généreux et jouissif. Les films de Panna Rittikrai, pour la Thaïlande, ou encore Dòng Máu Anh Hùng, réalisé au Vietnam, en sont les exemples les plus impressionnants. Les amateurs de cascades les plus limites et de superkickers des plus athlétiques ont alors espérer voir en Kinta 1881 la réponse malaisienne à ces films. Réalisé par C.L. Hor en 2008, l’action de Kinta 1881 se déroule à la fin du 19ème siècle dans le monde très fermé des immigrés chinois. Le casting est composé de vrais artistes martiaux chinois et malaisiens tels que Robin Ho, Michael Chin, Kuan Fei, Shawn Lee (pratiquants de Wushu) et David Bao (pratiquant de Tai Chi). Présenté au marché du film de Cannes cette même année, le résultat semblait en deçà des espérances placées dans cette réalisation aussi fauchée qu’excitante. Lifté et remonté par des producteurs américains, Kinta revient enfin en 2009 avec la lourde tâche de représenter le tout premier film d’arts martiaux produits dans le pays (ça c’est pour l’accroche marketing).
Cette touche américaine s’observe dès le générique avec une présentation des personnages façon Comic Books couplée à une musique typée hip hop complètement hors-sujets. L’action démarre ensuite sur une baston dans l’obscurité à la photographie aussi laide que le montage qui anime la séquence … en quelques minutes, on sait déjà que l’on va être confronté malheureusement au bas de gamme du film d’arts martiaux … tout juste plus professionnel que les désastreux Mr.Tim : Muay Thai Fighter et Muay Thai – Nai Khanom Tom dont la Thaïlande n’a pas à se vanter. Non seulement les séquences de combats sont limitées, mais en plus viennent se greffer sur ces dernières des gerbes de sang numérisées d’un ridicule indéfinissable … Sans doute la griffe de nos chers producteurs US !
Les scènes de combats sont rares et C.L. Hor pousse le vice de les placer plusieurs fois dans le film afin de tricher sur la durée totale de l’action. Difficile de faire plus malhonnête ! Le reste n’est que romance indigeste et flashbacks douteux. Le potentiel des acteurs n’est jamais exploité et la présentation de leurs différents titres dans leurs disciplines respectives au générique ne se justifie absolument pas.
Kinta 1881 est donc une déception totale, entre le film amateur et le nanar martial … sans cette touche de folie qui aurait pu créer un lien affectif avec le spectateur. Bref, mieux vaut revoir ses classiques, ou bien se détourner sur des petits films passés totalement inaperçus tels que Fighting Beat ou encore Brave qui ont l’avantage de n’avoir aucune prétention.
Note : 2/10
