En 1854, un alien s’échoue sur notre planète. Il est à la recherche d’eau et de nourriture. Une fois ses besoins assouvis, il contacte toute une flotte pour préparer l’invasion de notre planète. Seul un cow-boy solitaire est en mesure de les stopper…
Avis de Cherycok :
Jaquette hideuse, titre à rallonge, bande annonce qui laisse présager un grand nawak filmique ultra fauché, je vous présente Alien Showdown : The Day the Old West Stood Still, une obscure production de 2013 qui fleure bon l’amateurisme à plein nez dont le budget doit être aussi ridicule que ce qui se passe à l’écran. La recette de Alien Showdown est simple. Vous prenez un soupçon de Cowboys vs Aliens, ajoutez-y une pincée de E.T., et saupoudrez le tout d’une bonne grosse dose de Predator.
On a l’impression que l’idée générale du film est de transposer l’histoire du Predator de John McTiernan au temps des cowboys. Sauf que quand on n’a pas d’argent, et bien on construit un semblant de village version far-west en plein milieu d’une forêt, un village à l’image du reste du film, c’est-à-dire Low-cost, dans lequel on n’a même pas pris la peine de redresser la croix du sommet de l’église qui a sans doute du partir en sucette suite à un petit coup de vent. Cette forêt sera d’ailleurs le seul et unique lieu durant environ 90% de la durée du film.
Les 10% restants ne sont guère mieux, le film s’amusant à jouer le coup de la double époque, on retrouve un ou deux plans devant un supermarché, quelques autres devant des espèces de silos qui ne ressemblent pas à grand-chose, et quelques autres lieux tous aussi lambas et inutiles les uns que les autres.
Si la comparaison avec Predator est si évidente, c’est parce que le grand méchant du filmn’est autre qu’un predator, ou plutôt une version discount de predator. Il a beau avoir la même tête, il ressemble plus à un bon gros morceau de caoutchouc dont on n’a même pas pris la peine d’animer la bouche. Exit le predator vif, furtif, silencieux, ici nous avons sa version bas de gamme incarné par un acteur dont on sent toute la difficulté de se déplacer dans un costume qui semble trop lourd pour lui. En résulte un predator balourd, mou du genou, qui n’a pas du être très attentif lors des cours de tir à la mitrailleuse tant il vise n’importe comment.
En face de lui, notre héros, un cowboy, sorte de Schwarzy du pauvre avec même un pseudo accent germanique. Il s’avère même que ce dernier est né en Autriche, et qu’il est une superstar du bodybuilding tout comme notre célèbre Terminator. Les points communs s’arrêtent là tant Robert Amstler a le charisme d’une moule et le jeu d’acteur de Framboisier de Salut les Musclés. On a rarement vu un jeu aussi hallucinant de nullité, l’acteur monoexpressif dans toute sa splendeur, jouant la peur de la même façon que l’inquiétude ou la colère, c’est-à-dire très mal.
Enfin, on ajoute à cela une sorte de petit Alien super moche et très mal animé, semblant sortir d’un mauvais film de SF des années 50.
Vraiment, on aura rarement vu un film aussi raté ces dernières années, mais qu’est-ce qu’on se marre. C’est con comme la lune et tout est foireux de A à Z. Les bastons n’ont aucune intensité, et vu que le predator a du mal à bouger, ceci explique peut-être cela. Les gunfights ne valent pas mieux, avec un héros et un méchant qui tire un peu partout sauf là où il faut avec par conséquent un enjeu inexistant, des effets spéciaux allant du passable au très mauvais, un alien contrefaçon du E.T. de Steven Spielberg avec son doigt lumineux lowcost qui provoque un sourire dès qu’il apparait à l’écran,…
Mais si ce n’était que ça… Petit budget veut aussi dire figurants limités… Notre village du far-west doit atteindre une population de 3 personnes, et le nombre de militaires gardant un soit disant lieu top secret dans la montagne s’élève à… un. Du grand art !
Et en cadeau bonus, et parce qu’il faut bien respecter le quota, on a même du plan nichon complètement gratuit, avec du bon gros sein siliconé comme il faut, parce que comme tout le monde le sait, les prothèses mammaires ont été inventées à cette époque là…
Lorsque le film se termine et devant le ridicule de la dernière réplique, on ne peut s’empêcher de laisser s’échapper un petit rire nerveux et se demandant : « Mais comment est-ce possible !? »… Comment est-ce possible d’arriver à sortir une chose pareille, sur laquelle on se fend certes bien la poire mais qui cinématographiquement parlant est proche du néant.
Alien Showdown : The Day the Old West Stood Still n’a beau durer que 1h15, sa vision risque d’être très compliqué à moins de le prendre au 3ème, 4ème, voire 5ème degré où là il peut s’apprécier comme un bon gros nanar fauché.
Note :
Note nanar :
Titre : Alien Showdown : The Day the Old West Stood Still / Alien Predator War
Année : 2013
Durée : 1h14
Origine : U.S.A
Genre : E.T. lowcost meets Predator discount
Réalisateur : Rene Perez
Acteurs : Robert Amstler, Nadia Lanfranconi, John J. Welsh, Gemma Donato, Ted Alderman, Rafael Siegel, Bonnie Antonini, Andrew Boetjer, Thomas Falzarano, James Miller, Raymond Isenberg, Buck King, Tony Altstatt, Andreas Abramson, Ian Dalziel
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