La jeune Lara Croft n’a que 21 ans. Elle s’embarque dans une expédition avec un groupe d’amis et collègues à bord du bateau l’Endurance, recherchant le royaume perdu de Yamatai, autrefois gouverné par la reine soleil Himiko. Suite à une violente tempête, le bateau s’échoue sur une île étrange, où Lara va devoir tout faire pour survivre. Entre la nature hostile qui l’entoure, un groupe russe et des éléments surnaturels, la tâche ne va pas être aisée.
Avis de Rick :
Ah, Lara Croft ! Personnage emblématique du monde du jeu vidéo, et pas seulement grâce à son énorme paire de seins (à la forme très carrée dans les opus Playstation 1, tout de même…), elle nous revient, encore et toujours pour de nouvelles aventures. Sauf que Square Enix et le studio de développement, Crystal Dynamics, qui développe la saga depuis le 7ème opus (Tomb Raider Legend), veulent relancer la saga, lui donner un coup de jeune, la moderniser tout en revenant sur les origines de Lara Croft et de ses talents d’aventurière acrobate. Et autant le dire, dans ses premiers instants, le jeu impressionne. Le graphisme est magnifique, que ce soit les décors ou les personnages, la bande son est du même niveau (signée Jason Graves – Fear 3), les voix (en anglais du moins) plus que convaincantes et on se retrouve plongé dans le feu de l’action après quelques minutes, puisque le bateau sur lequel Lara Croft se trouvait subit une forte tempête et s’échoue sur une île. Le jeu continue de nous impressionner avec une animation réussie, puis en nous faisant découvrir les premiers vrais éléments du jeu. Décors semblant gigantesques et surtout variés (forêt, souterrains, bases, villages, bidonvilles, ancien château), le tout sur une île plus ou moins open world (mais plutôt moins que plus), de l’exploration, de la survie, de la plate forme. Oui, Lara est de retour.
Sauf que les développeurs mettent le paquet dés le début, comme pour nous impressionner, avant de lasser quelque peu et de s’éloigner de ce que le jeu aurait du être par la suite. Heureusement, quoi qu’il en soit, Tomb Raider n’est pas un mauvais jeu, juste un jeu par moment un peu décevant, et absolument pas le chef d’œuvre vendu par certains sites internet. Quand l’aventure commence pour le joueur, pad en mains, on se retrouve sans armes, à devoir fuir dans un lieu hostile, en rampant, s’éclairant avant une torche, sautant, s’agrippant. Du pur Tomb Raider en somme, avec quelques QTE pas trop gênants à la clé. Les développeurs dynamisent le gameplay de quelques phases de glissades où l’on devra éviter divers objets sous peine de game over. Car oui, la pauvre Lara va en prendre plein la tête durant toute l’aventure, en se prenant des coups, en chutant, glissant, tombant dans la boue, dans l’eau, ou dans le sang. Les premiers pas impressionnent, puis on se retrouve enfin dans la forêt, où le jeu met l’accent sur la survie. On trouve un arc, et on va devoir chasser pour se nourrir. Là, on jubile devant l’aspect survie, la possibilité de chasser des cerfs, sangliers, ou des animaux plus petits comme des lapins.
Et là le jeu nous présente sa plus grande déception, en appuyant sur la touche L2. Oui, Tomb Raider est un jeu d’assisté, un jeu qui nous prend par la main. Une pression sur L2 et le jeu passe en noir et blanc, en nous montrant en surbrillance les objets que l’on peut récupérer ainsi que la direction à prendre pour se rendre à notre objectif. L’aspect survie en prend un coup, surtout que l’émerveillement devant la scène de chasse ne durera pas, puisque si l’on a la capacité de chasser durant tout le jeu, cela ne sert strictement à rien, Lara n’ayant pas besoin de manger finalement de toute l’aventure passé cette séquence. Pour les joueurs voulant vraiment finir le jeu à 100%, la chasse ne leur permettra que de débloquer quelques trophées, dommage. Cet aspect ainsi que l’aspect aisé du jeu avec la touche L2 (de plus en plus fréquente, comme dans Resident Evil 6) mis de côté, Tomb Raider malgré quelques choix décevants, s’avère malgré tout un bon jeu, un excellent jeu même par moment. L’aventure se fait spectaculaire (Hollywoodienne) la plupart du temps, et à la manière des anciens épisodes, Lara va devoir courir, sauter, ramper, s’agripper et escalader pour avancer, et parfois même tuer ses ennemis. Ses nombreux ennemis même.
Même si l’IA se fait parfois à la ramasse (les ennemis feront tout pour vous déloger en tirant des cocktails Molotov sur votre cachette, même si un des leurs est là aussi), le principal défaut des combats sera d’être beaucoup trop fréquents et nombreux. En effet, ici, on fait un peu de plate forme, puis on tue, et ainsi de suite jusque la fin, le tout entrecoupé d’escalade, qui se terminera la plupart du temps par une chute et une glissade, puis quelques QTE. Ce qui donnait un peu de fraicheur à cet opus en empruntant beaucoup à la saga Uncharted de Naughty Dogs devient alors un poil trop envahissant, et c’est dommage. On aura même droit à un système à la mode, avec le système de craft une fois aux camps, pour améliorer ses armes et ses capacités, de survie, de chasseur et de combat au corps à corps. Le jeu étant de base assez facile (commencez en mode normal, déjà assez simple), ce système rendra l’aventure encore plus simple, puisqu’à côté de l’action, ce ne sont pas les énigmes qui vous donneront du fils à retordre, tant l’ensemble paraît simple. Certaines énigmes des tombeaux secrets, et donc, optionnels à l’histoire de base, sont bien plus compliquées que le jeu en lui même.
Ce reboot de la saga Tomb Raider souffre donc de quelques défauts gênants, surtout que l’histoire, plaisante aux premiers abords, se fait assez prévisible, et l’on devine tout avant les personnages, qui semblent faire exprès d’attendre la dernière partie avant de découvrir enfin qu’il y a un traitre parmi eux alors qu’on le savait depuis plusieurs heures. Mais à côté de ces nombreux défauts, dont certains que l’on peut oublier (il suffira de ne pas s’aider de L2 et d’explorer un peu par soit même), il faut bien avouer que ce Tomb Raider se joue avec plaisir. L’aventure se fait agréable, spectaculaire, et au niveau du gameplay, on est vraiment à des kilomètres des premiers opus. Lara est réactive et très simple à manier, agile. On pourra chercher la petite bête en se disant que niveau réalisme, pour une première aventure d’une Lara inexpérimentée, elle sera déjà trop agile alors qu’elle manquera de jugeote sur d’autres éléments (pour frapper au corps à corps, il faudra débloquer cette capacité…), mais dans l’ensemble, le jeu se fait avec grand plaisir de ses premiers instants jusqu’à son final qui se veut encore plus spectaculaire que le reste (avec tempête de neige et autre à la clé).
Fait plaisant, une fois le jeu terminé, on peut retourner sur la carte pour explorer l’île et donc récupérer certains des objets que nous avions manqué (oui, sur les premiers niveaux, je n’ai pas joué les grands explorateurs). Effet à double tranchant, puisque si on se téléporte grâce aux différents feux de camps, certaines portes qui s’ouvraient à deux ou lors d’événements particuliers se retrouvent fermées. Attention donc où vous vous téléportez (genre là, je suis bloqué comme un con dans un niveau à l’intérieur d’une base, avec l’incapacité de ressortir, super…). Bug de mon jeu ou erreur tout simplement (ou trop de fatigue de ma part) ? On pourra également, malgré la possibilité de fouiller ce monde ouvert une fois le jeu terminé, tout de même critiquer la courte durée de vie, puisque l’aventure principale peut se torcher en 10 heures chrono en main, voir moins. À noter que le jeu possède également un mode multijoueur, que je n’ai pas testé pour ma part.
Ce reboot de la saga vaut le coup d’œil. Hyper beau, simple à prendre en mains, parfois épique, dommage que le jeu souffre de quelques défauts allant avec son temps, qui en font un jeu trop simple.
Titre : Tomb Raider
Année : 2013
Studio : Crystal Dynamics
Editeur : Square Enix
Genre : Aventures
Existe sur : PS3 – X-Box 360 – PC
Support : un disque
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