En 871 après J-C, Steinar, jeune guerrier Viking, est envoyé par son père mourant, le Roi, dans une quête pour retrouver son frère, jadis banni du royaume. Dans sa quête, il dirigera avec lui toute une armée contre l’envahisseur. Le voyage épique de Steinar à travers un territoire hostile va le transformer en l’homme que le roi attendait, un impitoyable successeur au trône.
Avis de Cherycok :
Tombé dessus un peu par hasard, seulement attiré par une jaquette qui m’a fait de l’oeil, voilà que je me lance dans ce Hammer of the Gods dont j’ignore tout sachant pertinament que ce genre de film n’est au départ pas ma tasse de thé et qu’il ne se traine pas une très bonne réputation sur la toile. Mais après tout, je suis un aventurier de l’extrême en matière de cinéma, n’hésitant pas à me farcir de sombres bouses dans l’espoir de trouver quelques perles rares et de partager mon enthousiasme avec le plus grand nombre. Hélas ici, il n’y aura pas grand chose à partager tant ce Hammer of the Gods m’aura laissé plus que perplexe.
Il s’agit en fait d’une réalisation anglaise au budget relativement modeste et cela se ressent d’ailleurs sur de nombreux aspects et ce dès les premières minutes lorsque notre groupe de vikings accoste et rencontre le comité d’accueil. Alors qu’on s’attend à des batailles épiques, on se rend vite compte de la pauvreté de la chose avec des combattants qui sont à peine au nombre de dix tous confondus. Oui, 5 contre 5, sachant que d’un côté on a des vikings qui arrivent d’un énorme drakkar et de l’autre soit disant l’armée censée surveiller les côtes. Le reste des troupes pour cause de faible budget est seulement suggéré par des « Le reste de nos troupes arrivera dès demain à l’aube ! ».
Mais ne soyons pas trop médisants, les combats qu’on nous propose sont tout de même assez corrects. Même si parfois un poil brouillon en terme de mise en scène, ils sont vraiment brutaux et relativement saignants, ce qui pour un film de vikings permet de remplir le strict minimum en terme de cahier des charges. Ils sont en plus assez nombreux, ce qui permet de garder un rythme assez correct.
Pourtant et très étrangement malgré l’action, le film peine à nous intéresser, la faute sans doute à des personnages pas des plus charismatiques, notre héros Steinar en tête de liste. Quand on parle de vikings, on s’imagine tout de suite des grosses brutes avec des grosses barbes et des gros tatouages partout (le cliché quoi), et on se retrouve ici avec un petit groupe assez gringalet dont les membres ressemblent assez au final à monsieur tout le monde a qui on aurait mis une petite veste en cuir et une arme à la main. Même le grand méchant est très fade et sa découverte en fin de film ne nous fait ni chaud ni froid.
En fait, on ressent une sensation assez bizarre durant tout le film, cette impression étrange de ne rentrer à aucun moment dans ce qu’on essaie de nous raconter tant tout est assez lambda et sans aucune envergure. Ce ne sont pas les petits moments un peu plus « spaces » qui arrivent à nous intriguer comme par exemple la découverte de ce gros barbare homosexuel qui nous fait plus sourire qu’autre chose où les moments de barbarie gratuite qui sont parfois de trop comme lorsqu’ils tuent sauvagement cette femme qu’ils viennent de libérer car elle est un peu trop hystérique à leur goût. Je veux bien qu’ils soient des barbares, mais ça ne veut pas dire qu’ils ne réfléchissent pas un minimum.
Hammer of the Gods est une grosse déception, non pas que j’en attendais trop, bien au contraire, mais justement comme je n’en attendais pas grand chose, j’aurais pu être un peu plus indulgent et ça ne sera finalement pas le cas tant le film est un ratage sur bien des points. Même la musique est complètement à coté de la plaque et il faut se creuser la tête pour trouver quelques points positifs. A éviter…
Titre : Hammer of the Gods
Année : 2013
Durée : 1h37
Origine : Angleterre
Genre : Vikings low-cost
Réalisateur : Farren Blackburn
Acteurs : Charlie Bewley, Clive Standen, James Cosmo, Elliot Cowan, Glynis Barber, Ivan Kaye, Michael Jibson, Guy Flanagan, Theo Barklem-Biggs, Alexandra Dowling, Finlay Robertson, Michael Lindall
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