[Avis / Test DVD] Wushu, de Antony Szeto

Titre : Wushu
Année : 2008
Durée : 1h44
Origine : Hong-Kong
Genre : Action / arts martiaux
Réalisateur : Antony Szeto

Acteurs : Wang Wenjie, Sammo Hung…

Synopsis : Yi et Er, âgés de 10 ans, arrivent dans une école d’élite des arts martiaux. Formés par leur père Li Lui, ils s’entraînent avec trois autres jeunes et deviennent la meilleure équipe de combattants de l’école. 10 ans plus tard, confrontés à un gang dangereux, ils vont devoir utiliser leurs compétences athlétiques et les transformer en armes de combat. 


Avis de Jang Gerald : Alléchant depuis l’annonce du projet et surtout les premieres bandes annonces qui annonçaient quelque chose d’épique, de grandiose, permettant de rendre un vibrant hommage au wushu, le long métrage de Antony Szeto s’avère être une décéption à la hauteur de son ambition.

        

Dès le début, on sent que l’on aura à faire à une production plutôt cheap, avec un générique genre mots croisés, et une introduction comique. Vient ensuite l’entraînement de 5 jeunes gamins où l’on nous présente la personnalité de chacun, très vite éxpédiée, de manière laborieuse et caricaturale (le comique, le sérieux…), toujours avec un humour bas de gamme, mais avec des enfants à l’écran, ça peut encore passer.

      

En effet, 10 ans après, les 5 amis ont bien grandi (normal hein!) , mais le métrage est toujours plombé par cette ambiance bon enfant, trop appuyée, où le comique, au milieu d’un tournoi de wushu tout ce qu’il y a de plus sérieux, fait le pitre avec son adversaire. Les acteurs, bien que athlètiquement bons, sont loin d’être convaincants sortis des scènes d’action, en fin de compte peu présentes.
Niveau action, nous ne sommes pas mieux lotis, en dehors d’excellentes scènes bien représentatives du style wushu, le réalisateur nous assène une sous intrigue ridicule sur des vols d’enfants, intégrée de manière grossière, transformant nos jeunes artistes martiaux en super héros genre Tony Jaa, comme le montre cette première vraie scène d’action dans un parc d’attraction (super cheap en plus) où l’on aperçoit les limites de cette production, avec pauvres obstacles esquivés avec peu de conviction, pour mener à un combat vite expédié.

           

La mise en scène est complétement à la ramasse, elle aurait été correcte sans être exceptionnelle si le réalisateur n’avait pas cette fâcheuse tendance à vouloir y intégrer moultes effets de style peu convaincants et surtout répétitifs (split screen abusifs!). La mise en scène se reveille (comme le spectateur) dans les 15 dernières minutes bien nerveuses, pour un final plutôt bien foutu compte tenu du reste du métrage, avec chorégraphies bien mieux élaborées, un réalisateur plus inspiré, et des acteurs qui montrent tout leur étendu de leur talent. Avec notamment un Sammo Hung (fidèle à lui-même pendant tout le film) qui prend le temps de lever la jambe et tout son poids lors d’un fight bien sympathique contre Waï Cheung, qui montrera une fois de plus sa technique du singe.On est loin des meilleurs combats du genre, mais ces 15 dernières minutes sauvent le film du naufrage.

       

Comme je l’ai dit plus haut, le scénario ridicule ne fait qu’enchaîner d’énormes éllipses, allant même jusqu’à mettre en retrait plusieurs peronnages (en même temps, la moitié des personnages ne servent à rien), dont le comique, que l’on ne verra pas pour le final (bien mieux avec sa copine), et en oublier un, carrément, en mauvaise posture après avoir été sauvé in extremis…pas de nouvelles de lui jusqu’au génèrique de fin!

       

Un effort louable tout de même de la part de Jackie Chan et l’équipe du film voulant rendre un vibrant hommage au wushu, qui aurait méritait tout de même un traitement plus subtil, plus humble, et surtout plus maîtrisé dans son déroulement narratif.

Note : 5/10

Caractéristiques techniques :

Editeur : GCTHV, F.I.P.

       






Vidéo : 16/9 compatible 4/3 Format 2.35 (et non 1.77 comme indiqué sur la jaquette)
Un master propre, sans défauts, mais une compression qui fait défaut, surtout lorsque les détails se font importants, se traduisant par une forte pixelisation.

 Son : Français 5.1 et Chinois Stéréo (et non 5.1 comme indiqué sur la jaquette)
Un version française catastrophique tant au niveau du doublage que du mixage en 5.1, déplorable, pas naturelle du tout. La vo en stéréo s’en sort mieux, mais plutôt avare en effets.


 Sous titres : Francais
Pas de problème de ce côté là, hormis une petite faute.

 Bonus:
– Galeries photos
– Making of


       

De maigres bonus, mais un making of sympa, où tout le monde semble impliqué et croit au projet.











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Auteur : Jang Gerald

Fan de Jackie Chan depuis son plus jeune âge, mais aussi de John Woo où « action non-stop » prenait pour moi un vrai sens. The Blade de Tsui Hark fut un choc viscéral comme jamais. Rapidement tourné vers l'import, cette véritable passion n’a jamais cessée de s’accroître...
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