Totsapark est mort sur le coup dans un accident de voiture alors qu’il allait voir sa petite amie, le même jour qu’une éclipse solaire. Dr Pun, un peu sorcier sur les bords, réveille son esprit pour ensuite utiliser le cadavre comme une arme. Totsapark revient à la vie sous la forme d’un terrible mort vivant et poursuit son ancienne fiancée Jiratikan. Alors qu’elle essaie de lui échapper, elle est aidée par Wut, un jeune flic qui va la sauver et qui va essayer de trouver la vérité et de démasquer celui qui se cache derrière tout ça…
Avis de Cherycok :
Regarder un film d’action thaïlandais est toujours une grande aventure et avant tout une surprise, on ne sait jamais sur quoi on va tomber car les bons se font plutôt rares. Mis à part Ong Bak, Goodman Town, Bangrajan et quelques autres exceptions, on a souvent droit à de bons gros navets (Yume en sait quelque chose, parlez lui de la trilogie Scorpion Warrior…), parfois même tourné en DV avec un budget et des acteurs inexistants.
Pour Curse of the Sun, c’est la bande annonce qui m’a donné envie de le regarder. Elle mettait en avant de l’action, des gunfights, des explosions,… bref, de quoi faire passer un bon moment sans trop réfléchir.
Et effectivement, de l’action, il y en a pas mal, avec des gunfights dans le style John Woo, entendez par là avec des mecs qui sautent sur les côtés ou glissent sur le sol en tirant un nombre de balles improbable compte tenu de la taille du chargeur de leur arme. Bien entendu, la comparaison est grossière car le réalisateur Kittipong Panyathaweesub n’a pas le talent d’un John Woo (loin de là), mais le divertissement est là et certaines idées sont plutôt rigolotes. Il y a même quelques gerbes de sang des plus sympathiques (voir scène de l’hôpital) et qui accentuent cette impression de gunfights Wooiens.
La course poursuite en motos est d’ailleurs assez fun avec tous ces motards qui sautent dans tous les sens avec leur engin et notre héros qui joue au tir aux pigeons avec son fusil à pompe. Ce n’est pas super bien fait, on voit bien que les motards vont en fait à 2 à l’heure mais les amateurs de nanars seront servis.
Dans le genre de scène à grand potentiel « nanardesque », citons aussi cette course poursuite où le héros, dans son gros 4×4 est pris en chasse par 3 Ferrari. Jusque là, rien d’extraordinaire mais il faut voir la gueule de la course-poursuite ! Donc si on regarde bien comment le décor défile, on voit bien que ça doit rouler à maximum 20/30 km/h et petit détail amusant, les voitures ne rentrent jamais en collision. Il y a bien des petites feintes, hop je m’approche de toi pour te rentrer dedans mais au dernier moment je m’écarte. Les Ferrari devaient être des voitures de location et il fallait les rendre dans l’état, je ne vois pas d’autres explications. Et au moment où les Ferrari quittent la route pour aller se scratcher, c’est les images de synthèse limite Playstation 1 qui prennent le relais. C’est assez fendard à regarder.
Le final est pas mal aussi, avec pas mal de petits gunfights entre cet espèce de croisement entre un zombie et Terminator et des policiers pendant 15/20 bonnes minutes. Là non plus ce n’est pas très bien fait et en aucun cas comparable à ce qui se faisait à Hong-Kong dans les années 80/90, mais cela reste divertissant.
Par contre, les acteurs jouent vraiment comme des billes, à commencer par l’acteur principal, un jeune homme de 25ans grand maximum et qui se la pète comme s’il avait déjà tout vu et tout fait et qui ferait passer Cricri d’Amour de Hélène et les Garçons pour Al Pacino de la grande époque du Parrain.
Les Flashbacks sont complètement ratés aussi, d’une niaiserie pas possible tant ça rassemble tous les clichés de ce genre de scènes : le grand amour, les champs de fleurs, la guitare,… le tout sur une musique pop thaï des plus gerbantes. Il n’y en a que 2 ou 3, mais on frise tout de même l’overdose.
Pour finir sachez juste qu’il y a vraiment très peu de fantastique, contrairement à ce qu’aurait pu nous faire penser la jaquette et le scénario et que nous avons affaire ici finalement à un film d’action tout bête. Rien de bien nouveau à l’horizon, rien de bien passionnant non plus, juste un petit nanar regardable et rigolo que vous oublierez sans doute aussi vite que vous l’aurez vu.
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Titre : Curse of the Sun
Année : 2004
Durée : 1h22
Origine : Thaïlande
Genre : Action / Fantastique
Réalisateur : Kittipong Panyathaweesub
Acteurs : Paul Wisut Carrley, Sitiporn Niyom, Ornjira Lamwilai, Monfar Mintra, Pairoj Jaisingha, Komgrit Yuttiyong, Praksit Bosuwan, Thanayong Wongtrakun
