Titre : Jungle Heat / Rimba Panas
Année : 1988
Durée : 1h30
Origine : Indonésie / Philippines
Genre : Il était une fois dans la jungle
Réalisateur : Ratno Timoer
Acteurs : Debbie Young, Peter O’Brian, Alba Fuad, Johan Saimima, Advent Bangun, Didier Hamel, Pret Burnama
Synopsis : Une femme blanche reine de cannibales, des voleurs de diamants, une jungle dense et hostile, une expédition pour récupérer un trésor, un chef de tribu locale qui se cherche une cinquième femme… Un bien beau programme en perspective.
Avis de Cherycok :
A film exotique, conditions de visionnage exotiques. Une bonne petite version doublée en anglais avec sous titres grecs, tirée d’une VHS, il n’y a que ça de vrai. Alors certains pourraient se dire que tout ne tourne pas très rond dans ma tête pour mater ce genre de production et surtout avec ces critères là. A ceux là je répondrais de un, qu’ils n’ont pas tord, et de deux, qu’on n’a pas trop le choix et que dans ma quête de trouver des perles méconnues dans le domaine du nanar de compétition, il faut être près à tout et savoir se lancer dans l’inconnu. Bon là, malheureusement, mauvaise pioche…
Dans un premier temps, il ne faut pas confondre ce Jungle Heat à trois autres titres des années 80 portant exactement le même nom dont un avec Cynthia Rothrock tout aussi naze. Parce que oui, c’est naze, mais malgré tout, il y a quelques éléments nanars à retenir et qui ne le font pas sombrer du côté obscur des navets.
L’histoire est simple, une petite fille occidentale est kidnappée par des cannibales et devient leur reine quelques années plus tard. En parallèle, une jeune fille qui trouve une carte aux trésors se fait kidnapper par des gens mal intentionnés alors qu’elle était en train de monter un groupe d’expédition pour aller chercher ce trésor. Bien entendu, il se trouve non loin de chez les cannibales (comme par hasard hein !). Un pitch tout ce qu’il y a de plus classique pour ce genre de productions qui rappelle sur bien des points le très mauvais L’Emprise des Cannibales (1980) de Jess Franco, en quand même plus fun car malgré un ensemble vraiment très foireux se cachent des scènes et des éléments bien nanars.
Certaines sont vraiment à mourir de rire, comme lorsque Debbie Young, toute de string et de soutien gorge sauvage vêtue, aime à courir au ralenti dans l’herbe, secouant ses cheveux façon « Parce que je le vaux bien », se roulant dans l’herbe aux coté de Peter O’Brian horné d’un brushing de l’espace, ou se baignant avec ce dernier au pied d’une cascade. C’est kitchissime au possible d’autant plus que la musique qui accompagne ses passages est d’une mièvrerie rarement vue.
Les combats valent également leur pesant de cacahuètes avec des chorégraphies inexistantes. Dotés d’une mise en scène horrible, soit filmés de trop loin, soit de trop prêt, avec en plus un montage fait à la « vas-y que j’te fais des coupes n’importe où », ils sont heureusement sauvés par des bruitages « exceptionnels » façon Bud Spencer et Terence Hill, où tout ne semble être que grosses baffes qui claquent bien. Deux bruitages en tout et pour tout qu’on nous ressort à toutes les sauces, du grand art. Et je ne vous parle même pas des doublages anglais à base de fuck, fucking, bitch et autres asshole qui agrémentent ce genre de passages… Du grand art en quelque sorte…
Le problème c’est que sorti de ces moments, ce Jungle Heat devient franchement inintéressant et c’est dommage car le mélange Action / Cannibales / Scènes d’amour foireuses, le tout mâtiné d’un peu de gore et de SFX pourris lors des quelques scènes surnaturelles du film, aurait pu donner un bon petit nanar de compét’ comme l’Indonésie en a pondu à cette période (si si, souvenez vous, Le Justicier contre la Reine des Crocodiles par exemple). Il n’est au final qu’un mauvais film ne possédant pas assez de qualités nanardesques pour vraiment retenir l’attention.
Note : 2/10
Note nanar : 4/10
