Titre : The Raid / The Raid : Redemption / Serbuan Maut
Année : 2011
Durée : 1h41
Origine : Indonésie
Genre : Action
Réalisateur : Gareth Evans
Acteurs : Iko Uwais, Joe Taslim, Doni Alamsyah, Yayan Ruhian, Pierre Gruno, Ray Sahetapy, Tegar Satrya, Iang Darmawan, Eka Rahmadia, Verdi Solaimani
Synopsis : Les SWAT indonésiens sont envoyés dans le quartier le plus mal famé de Jakarta afin de retrouver Tama Riyadi, un impitoyable baron de la drogue qui se terre au sommet d’un bloc tour habité par des criminels de toutes espèces. Rama, une recrue de l’équipe, compte bien profiter de cette occasion pour renouer secrètement avec son frère Andi, qui est l’un des deux acolytes de Tama. Mais en chemin, il devra se frotter à Mad Dog, l’autre associé de Tama qui, en plus d’être un véritable expert en arts martiaux, est aussi un psychopathe assoiffé de sang.
Avis de Cherycok :
Pfiou ! Eh ben, ça décoiffe ! La bande annonce était tout sauf trompeuse et The Raid est bel et bien la grosse baffe qu’on attendait en terme d’action. Ne cherchons pas ici un scénario élaboré ou des personnages très développés, si vous n’êtes pas ici uniquement pour la castagne, passez votre chemin. Par contre, pour ceux qui ont envie d’assister à une sorte d’exercice de style de 1h40 durant laquelle Gareth Evans, déjà réalisateur du réussi Merantau, va enchainer des scènes d’action toutes plus ébouriffantes les unes que les autres, alors ce film est pour vous.
On pourrait définir The Raid comme une seule et unique grosse scène d’action de 1h40, durant laquelle un groupe des forces spéciales de la police indonésienne va prendre d’assaut un bloc d’immeuble de quinze étage dans lequel un baron de la drogue a installé ses laboratoires et dans lequel ont élu domicile bon nombre de criminels diverses et variés. Un scénario bien basique, bien nase, agrémenté de twists qu’on voit venir à des kilomètres, mais comme dit plus haut : on s’en fout complètement !
Quand je parle d’une seule scène d’action de 1h40, c’est plus dans son déroulement. Bien entendu que le film propose quelques petits temps morts histoire que l’ensemble puisse s’enchainer correctement, mais malgré tout, on n’a pas le temps de dire ouf quand une baston ou un gunfight se termine que le suivant commence déjà et on fini le film presque éprouvé tant ça nous a pris aux tripes.
Quel spectacle ! Gareth Evans nous prouve après Merantau qu’il est loin d’être un manche quand il faut filmer l’action. Ca ne part pas dans tous les sens avec un montage épileptique comme on peut le voir souvent, mais il prend bien le temps de faire des plans larges lors des scènes de combat, histoire que le spectateur puisse bien admirer les talents martiaux des acteurs mais également les heures et les heures de répétition qu’il a du falloir pour mettre en boîte ces monstrueuses scènes d’action.
Et on sent bien qu’il y a énormément de travail derrière tout ça. On se doute que tout a dû être orchestré au millimètre près et du coup, à l’image, c’est tout simplement impressionnant, aussi bien au niveau de la mise en scène des gunfights que des chorégraphies lors des combats, à la fois superbes et brutales, avec un Iko Uwais (déjà présent dans Merantau) qui s’en donne à cœur joie et qui tatane tout ce qui lui passe par la main. Il nous délivre d’ailleurs des scènes qui resteront dans les mémoires à l’instar de cet affrontement contre 4 ou 5 ennemis à machette dans un couloir ou encore et surtout cette scène finale où, avec l’aide de son frère, il affronte un Yayan Ruhian, lui aussi dans Merantau (décidément), très impressionnant martialement.
Parlons rapidement des cascadeurs qui ont vraiment donné de leur personne à tel point que je ne le croirais pas si on me disait qu’il n’y a eu aucun blessé durant le tournage. Ca se prend des murs, des coins de meuble, on a parfois très mal pour eux et on salue leur professionnalisme à toute épreuve pour nous en mettre plein la vue.
Série B haut de gamme et défouraillant tout sur son passage, Gareth Evans dit lui même qu’il faut prendre son film comme un gros défouloir. Sur ce point là, c’est une réussite totale et tout amateur de film d’action se doit d’avoir du The Raid ne serait-ce que pour voir les nouvelles bases que le réalisateur risque d’imposer malgré lui comme ce fut le cas pour Ong Bak. Ce dernier avait remis au gout du jour en 2003 le film d’arts martiaux, The Raid en fait de même pour le film d’action. A voir d’urgence !
A noter que le film est relativement violent et qu’il a écopé pour sa sortie en salles en France d’une interdiction aux moins de 16 ans.
Note : 9/10