Titre : Tak-ien / ตะเคียน
Année : 2003
Durée : 1h38
Origine : Thaïlande
Genre : Action / Aventure / Horreur
Réalisateur : Chalerm Wongpim
Acteurs : Sorrapong Chatree, ‘Tor’ Nantawat, Pipat Arphirakchonnakarn, Rungrawee Barijindakul, Arthittiya ‘Mint’ Dithiiphen, Wanvisa Nakatae
Synopsis : Lors d’une chasse en pleine jungle, Wittaya et Lokrai dérangent par inadvertance Tak-ien, l’esprit de la forêt. Lokrai se fait tuer. Wittaya est alors obligé de prendre soin de Tong Kam, le fils de son ami, qui tombe amoureux de sa fille Porn. Or Wittaya espérait marier sa fille à Trai, un jeune ingénieur chargé de déplacer un village qui gêne la construction d’un barrage. Le barrage doit en effet inonder la région, recouvrant le village et la jungle environnante. C’est alors que des événements paranormaux vont bouleverser la région et Porn va rapidement être possédée par un esprit surnaturel.
Avis de Laurent : Chalerm Wongpim sort de l’anonymat lorsqu’il réalise en 2002 le sympathique 7 pra-jan-barn qui montrait le potentiel du renouveau du cinéma thaïlandais, malgré de nombreuses imperfections. Avant de connaître le succès avec le dynamitant Tabanfire (2006), Chalerm Wongpim réalisa un sympathique nanar qui est passé totalement inaperçu aux yeux des cinéphiles avertis. Tak-ien fait partie de ces films thaïlandais totalement improbables mélangeant les genres pour le meilleur et pour le pire.
Sous couvert d’une intrigue empruntée au folklore thaïlandais (à l’instar de Nak, la femme-tigre et autre Krasue), Tak-ien met cette fois-ci en scène un esprit féminin qui protège la forêt des dégâts que peuvent causer les êtres humains. Tantôt comédie puis pamphlet écologique, cette nouvelle folie de Chalerm Wongpim bascule très souvent dans le pur film d’horreur … Entendez par là film d’horreur à la sauce thaïlandaise, avec des séquences hallucinantes qui sortent de nulle part accompagnées d’effets spéciaux douteux. Comme bien souvent, ce type de production devrait rebuter une large majorité des spectateurs potentiels , mais certains passages émerveillent les pupilles averties. A titre d’exemple, Tak-ien offre en plein milieu de son récit une soudaine révolte des arbres de la forêt, rappelant une célèbre bataille du Seigneur des Anneaux (toute proportion gardée bien sûr). Chalerm Wongpim nous y a habitués : la réalisation est bricolée et souvent hasardeuse. Cela ne gâche cependant en rien le plaisir d’apprécier le savoir-faire des Thaïlandais dans le n’importe quoi visuel. Au casting, on reconnaîtra quelques têtes bien connues des productions populaires thaïlandaises comme, par exemple, Sorapong Chatree (Ong bak 2 , Queens of Langkasuka, King Naresuan, Beautiful Boxer, Saving Private Tootsie, Suriyothai) ou encore Rungrawee Barijindakul (Ong Bak), même si le niveau général de l’interprétation reste assez faible.
Malgré un capital sympathie certain, Tak-ien reste tout de même d’un intérêt limité. La présence de Prachya Pinkaew à la production aurait pu apporter quelques bonnes scènes de combats énergiques et de cascades impressionnantes, comme seuls les Thaïs savent faire actuellement, malheureusement il n’en a rien été . Avec ce casting, ce réalisateur et ce producteur … on est en droit d’être déçu de ce côté là.
Tak-ien est au final un film très moyen, mais agréable à suivre pour les amateurs de mythologie thaïlandaise.
Note : 3/10
