Titre : Death Bell 2: Bloody Camp / Gosa 2 – Gosa Du Beonjjae Yiyagi : Gyosaengsilseop
– 고사 두 번째 이야기: 교생실습
Année : 2010
Durée : 1h25
Origine : Corée du Sud
Genre : Slasher écolier
Réalisateur : Yoo Seun-Dong
Acteurs : Park Ji-Yeon, Hwang Jung-Eum, Yoon Si-Yoon, Park Eun-Bin, Kim Su-Ro, Son Ho-Jun et Ji Chang-Wook
Synopsis : Se-Hee est hantée par sa sœur Tae-Yeon, nageuse retrouvée morte deux ans auparavant sur le rebord de la piscine. Pour l’été, Se-Hee rejoint avec 25 de ses camarades de classe une classe spécialement, un camp d’élite afin de préparer l’examen d’entrée à l’université. Mais dés la première nuit, une des lycéennes est pendue. Un tueur sévit dans l’enceinte de l’école et va les chasser, un par un.
Avis de Rick :
Le premier Death Bell, à défaut de révolutionner le genre, s’était avéré être un film ayant le cul entre deux (que dis-je, trois) chaises, mais plutôt sympathique. Pas exceptionnel mais rythmé et plutôt prenant. Autant dire qu’une suite n’était pas attendue au tournant. Une suite directe, encore moins. Death Bell 2 n’est pas une suite directe, mais s’annonce plutôt comme la suite opportuniste, le genre de films dont le cinéma d’horreur nous gave depuis des années. Ainsi, ici, on prend les mêmes et on recommence… dans les grandes lignes. Jugez plutôt : une école, une classe d’élite, un tueur, une vengeance pour un événement ayant eu lieu des années plus tôt, des meurtres sanglants et… ben c’est tout en fait. Là où le premier mélangeait, pas toujours adroitement certes, un mélange entre le slasher pur jus, le film de torture (Saw n’était pas si loin parfois dans le fond – pas la forme) et le film de fantôme aux cheveux longs, ici, adieu les tortures, le film de fantômes ne sera que rapidement abordé lors de quelques rapides séquences d’hallucinations – bon point pour ça par contre, les filles aux cheveux longs n’ayant rien à faire dans une histoire se voulant terre à terre. Mais là où l’original fonctionnait sur un système d’énigme à chaque meurtre, ici, rien de tout ça, on se retrouve devant un slasher basique, malheureusement également bas de gamme et à l’histoire poussive. Quasiment rien ne viendra sauver le métrage du naufrage, vu que tout est vu et revu, et que l’ensemble, en plus de sentir la redite, ne sera pas toujours correctement mis en scène. Pourtant, l’introduction nous mettait déjà dans le bain et nous mettait sur nos gardes.
Des personnages encore plus stéréotypés, une piscine, une compétition, de la K-Pop en musique de fond. Et oui, car c’est vendeur, et surtout que l’actrice principale, Park Ji-Yeon nous provient en réalité du groupe T-ara (ouais, honte à moi en plus, j’aime bien certaines de leurs chansons), cela permet de faire le parallèle (et de vendre l’OST plus facilement). Bref, le public visé est résolument adolescent, ce qui montre encore la direction prise par ce slasher bas de gamme : histoire relativement pathétique, de la pop, des personnages creux (contrairement au premier opus, aucun personnage ne sortira du lot) et des acteurs pas toujours au top. On nous ressort encore une fois les gros stéréotypes donc niveau personnages, avec le professeur autoritaire, la fille martyrisée, un fort esprit de compétition entre les étudiants. Mais bon, après tout, les 25 personnages du métrages, tous aussi transparents les uns que les autres, sont supposés être les meilleurs, donc l’esprit de compétition est forcément là. Et après une vingtaine de minutes et une ou deux bonnes scènes d’hallucinations finalement aussi réussies qu’inutiles, le métrage nous met dans le bain. On rentre de plein pied dans le monde du slasher, avec un tueur, invincible, invisible et rattrapant toujours ses proies (non, ce n’est pas Jason Voorhees ni Michael Myers), avec un sadisme encore plus poussé que dans l’original (ben oui, c’est une suite, faut toujours faire plus). Et pourtant, lors du premier meurtre, on a bien envie d’y croire, tant Death Bell 2 semble vouloir aller plus loin, et surtout prendre un point de vue différent : celui du gore fun. Nous assistons donc les yeux tout écarquillés à la confrontation entre un élève dans un couloir avec notre tueur, sur une moto, où des lames coupantes ont étés posés sur les roues. Ainsi, à chaque passage de la moto, un petit découpage. Une scène fun, qui annonce malheureusement également la véritable fin du film, cinématographiquement parlant.
A partir de là, les véritables bases du slasher s’ouvrent au métrage, avec ces personnages prenant la fuite, courant inlassablement dans des couloirs, doutant les uns les autres, et périssant les uns après les autres dans des meurtres graphiques très second degré qui ne laisseront aucunes bonnes impressions au spectateur. Et finalement quand le film n’a plus grand chose à nous raconter, il s’engouffre dans une série de flashback pour bel et bien nous rappeler comment l’histoire ne tient pas debout une seule seconde, et ce jusqu’à ses révélations finales. De rebondissements en rebondissements, Death Bell 2 s’engouffre dans la médiocrité la plus absolue, et le ridicule, que semble ne pas tototalement assumer l’équipe, que ce soit le réalisateur ou son armée de scénaristes (ils sont tout de même trois). Car si certaines situations sont d’une bêtise affligeante et certaines meurtres sentent bons le second degré, l’équipe traitera tout ça avec le plus grand sérieux du monde. Ils y croient, ou du moins tentent d’y croire. Et pire que tout, le film perd même de son intérêt, et donc de son suspense en supprimant son système d’énigme à chaque victime. Ici, aucune innovation, aucune recherche, juste un film fait dans le but unique de rapporter de l’argent en surfant sur le succès ( ?) du premier métrage. Si bien que même les délires les plus gros (un homme enfermé dans une sorte de micro-onde géant – Ouais, ça a été fait dans Kick-Ass également) passent inaperçu. Le pire dans tout ça, c’est que même la mise en scène perd toute conviction au fur et à mesure de l’évolution de son intrigue. Après quelques beaux plans en ouverture, le film reprend rapidement des tics énervants inhérents à ce genre de métrages (Coréens ?), le scénario évolue péniblement, et rien, mais vraiment rien ne viendra nous sauver du métrage. Le pire dans tout ça, c’est qu’après la vision du métrage, on aurait presque envie de réévaluer le premier film, pourtant pas exceptionnel, mais oh combien plus sympathique. A noter que comme dans le film Japonais Jaws in Japan (Psycho Shark), les personnages prennent ici leur douche en bikini, la preuve en image juste en dessous.
Note : 2,5/10
Death Bell 2 est l’exemple typique de la suite inutile qui s’engouffre dans le médiocrité absolue dés sa scène d’ouverture. Toujours plus gore, toujours plus stupide, en laissant tout le reste de côté, on se retrouve juste devant un produit bâclé, sans saveur et à l’histoire poussive.