Afin de battre le Mal, Yun Yu Yi et Siu Yi sont chargées par leur maître de partir dans le futur afin de trouver une perle jaune, le soleil du paradis. Yun Yu Yi parvient à voler celle du mal, une perle bleue, et à s’enfuir du combat. Elle part donc seule dans le futur, en 1990, où elle fait la connaissance de Mambo, un capitaine de police. Attiré par cette jeune femme étrange, Mambo tombe amoureux de Yun Yu Yi malgré le scepticisme de ses proches. Alors que le couple vit des jours heureux, le Mal continue de traquer la jeune femme pour récupérer les perles…
Avis de Vince2dub :
Sorti en 1990, Demoness from Thousand Years s’inscrit dans la lignée des Wu Xia Pian fantastiques tels que Zu : Warriors From The Magic Mountain, des Ghost Comedy et des films policiers, trois genres très populaires dans les années 80, mais sans vraiment n’appartenir à aucun des trois. Ici, il n’est pas réellement question de fantômes ni de se lancer sur une enquête policière. Bien que l’histoire démarre sur la lutte éternelle du bien contre le mal dans des temps reculés, le scénario va se concentrer sur la relation amoureuse entre Yun Yu Yi et Mambo dans un Hong Kong moderne. Si la mise en scène excelle dans la facilité et le manque d’originalité, celle-ci est vite rattrapée par un humour souvent simple et efficace qui fait vite oublier les faiblesses du scénario.
En effet, la recherche de la perle jaune n’étant qu’un prétexte, le film se révèle être qu’une succession de sketches et de passages romantiques. La partie humour est remplie soit par des gangsters qui veulent se venger de Mambo – qui a arrêté leur chef – soit par l’équipe de policiers, aux méthodes peu orthodoxes, qui n’arrêtent pas de se disputer et de se ridiculiser. La partie romance montre les deux personnages partager ensembles de bons moments et profiter de la vie. On ne peut échapper donc pas à la séquence muette où le couple par exemple se promène, mange ensemble en ville, ni à la musique romantique, en premier plan, accompagnée de sous-titres s’il vous plaît, pour ceux peut être qui aimeraient chanter… Les gags, sans être non plus innovants, sont souvent de simples factures et reposent pour beaucoup sur le jeu des acteurs. C’est par exemple Fatty, un des policiers sous les ordres de Mambo, qui s’excite à faire des mouvements d’arts martiaux dans un couloir du poste de police. Ses gestes sont ridicules, effectue plusieurs sauts en l’air donnant l’impression de parcourir des dizaines de mètres tel Danny Lee déguisé en Inframan (il faut le voir pour comprendre), chose complètement impossible vue le lieu où il se trouve. C’est absurde, parodique, drôle et efficace.
Ce qui rend le film moyen, ce sont ‘’les facilités scénaristiques’’, tellement énormes, que l’on a difficilement envie d’y croire. Yun Yi Yu par exemple s’étonne d’entendre un téléphone sonner, mais part faire des courses dans un supermarché en attendant le retour de Mambo. Et ce n’est pas tout, le maître raconte l’histoire, celle qui pourra détruire le démon, au bon moment et la perle jaune apparaît aux personnages sans qu’ils aient à la chercher. Enfin il suffit de lancer les deux boules sur le démon pour le faire exploser, on ne peut pas faire plus simple… Et les exemples se succèdent… La fin du film voit aussi deux changements de ton assez radicaux qui peuvent surprendre le spectateur. Certes l’humour a cédé la place à l’action mais ce qui étonne le plus, c’est l’emploi d’une violence à la fois Kitch et tout simplement gore. Un bras se fait arracher, un corps se fait littéralement empaler et les morts se succèdent. Le second changement consiste en un retour au drame avec une fin très classique pour le genre, celle de l’amour impossible entre deux êtres qui n’appartiennent pas au même monde, mais je n’irai pas plus loin pour ne pas dévoiler entièrement le dénouement final.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ L’humour simple et efficace ♥ Les acteurs et les personnages ♥ L’action de fin |
⊗ La mise en scène lambda ⊗ Les facilités scénaristiques ⊗ Ca a vieilli… |
Appartenant à l’époque des ‘’trucages’’ – incrustations numériques, images par images – Demoness from Thousand Years a considérablement vieilli. Et malgré un scénario transparent à la morale souvent naïve et une mise en scène très proche de la série B, le film reste un honnête divertissement qui se laisse doucement regarder et qui ne donne pas au spectateur l’impression d’avoir perdu son temps. |
Titre :Demoness From Thousand Years / 千年女妖
Année : 1990
Durée : 1h30
Origine : Hong Kong
Genre : Comédie romantico fantastique / Wu Xia Pian
Réalisateur : Jeng Wing-Chiu
Scénario : Benny Tam
Acteurs : Joey Wong, Jacky Cheung, Meg Lam, Andy Hui, Tai Chi Squadron, Toffany Lau, Yin Si-Ma, Hsiao Ho, Gloria Yip, Ku Feng, Benny Law, Walter Tso