Une légende peuple les fantasmes de nombreuses écolières : l’étrange escalier meublant le parc de leur collège aurait la faculté d’exaucer le vœu de celle qui serait capable de franchir sa vingt-neuvième marche… l’escalier n’en comptant que vingt-huit. Une jeune obèse perd rapidement du poids, et se confiant à Jin-sung lui avoue que ce miracle a pu être réalisé parce que la vingt-neuvième marche lui est soudainement apparue. Bientôt convaincue, Jin-sung, fatiguée par la constante réussite de sa meilleure amie Kim so-hee, se décide à monter les mystérieuses marches. Elle souhaite remporter le prochain concours de danse classique, domaine dans lequel excelle pourtant Kim So-hee. Y aura-t-il un éventuel prix à payer ?
Avis de Oli :
On ne change pas une franchise qui gagne. En l’occurrence, la saga des Whispering Corridors connaît toujours le succès en Corée du Sud, et après un deuxième volet très réussi (MEMENTO MORI), il était presque normal qu’un troisième opus pointe rapidement le bout de son nez.
Bien entendu, ici seuls l’ambiance et les thématiques de la franchise sont conservés, à savoir ce cocktail parfois détonnant de drames, folies, revenants et petites écolières aux jolis minois. L’histoire, les personnages sont donc sensiblement différents, il ne s’agit pas d’une suite de MEMENTO MORI. Pas une suite en effet, un remake plutôt, car c’est là que le bât blesse : à trop vouloir respecter les règles de la franchise, on en revient presque à un banal « copier/coller » avec pour seule différence une intrigue légèrement remaniée. A ce rythme-là, les producteurs vont pouvoir nous resservir du Whispering Corridors tous les ans à la même date, parce que ce n’est sûrement pas l’écriture du scénario qui leur prend le plus de temps.
On retrouve ainsi tout ce qui avait fait le succès d’un MEMENTO MORI : des écolières plus vraiment à l’aise dans leur peau, une amitié entre deux filles qui connaît parfois les teintes d’un amour sous-jacent, de la jalousie, une cruauté propre à l’adolescence, une revenante et une folie désespérée habillant le tout. Le canevas est donc rigoureusement identique à MEMENTO MORI, le tragique romantisme en moins. Peu de surprises donc : WISHING STAIRS s’affiche comme le descendant officiel de son prédécesseur et ne cherche jamais à s’en écarter. Les fans seront peut-être aux anges, les adeptes de nouveautés cinématographiques le seront sans doute un peu moins.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ On retrouve les codes de la saga ♥ La mise en scène ♥ Les actrices |
⊗ Un peu trop redite |
Au final WISHING STAIRS se laisse voir sans déplaisir, malgré cette absence certaine de frissons et d’émotions. Un drame fantastique honnête, un brin poussif, qui prouve qu’il est grand temps pour ces quelques producteurs endormis sur leurs lauriers de renouveler rapidement certains concepts devenus bien trop académiques. |
Titre : Wishing Stairs / 여고괴담 3: 여우계단
Année : 2003
Durée : 1h37
Origine : Corée du Sud
Genre : Epouvante / Drame
Réalisateur : Yun Jae-Yeon
Scénario : Kim Su-Ah, Lee Yong-Yeon, Eun Si-Yeon, Lee Soyoung
Acteurs : Song Ji-Hyo, Park Han-Byul, Jo An, Park Ji-Yeon, Kong Sang-Ah, Lee Se-Yeon, Hong Soo-Ah, Lee Min-Jung, Kwak Ji-Min, Moon Jung-Hee