Pilote et secouriste au sein de l’Indian Air Force, Veer risque sa vie pour sauver celle des autres. Jusqu’au jour où il porte secours à une jeune fille, Zaara, belle, rebelle, et légèrement inconsciente. Elle a quitté son Pakistan natal afin de venir en Inde accomplir les dernières volontés de sa nourrice. Veer tend la main à Zaara, sans savoir que son destin va en être changé à jamais…
Avis de Laurent :
Dernière réalisation du grand Yash Chopra (Mohabbatein, Dil To Pagal Hai, Dilwale Dulhania Le Jayenge) mettant en scène une nouvelle fois l’inégalable Shahrukh Khan (Devdas, Kuch Kuch Hata Hai, La Famille Indienne), Veer-Zaara est le nouveau gros blockbuster mélodramatique sortant des studios de Bollywood. Surfant sur le dégel des relations indopakistanaises, Veer-Zaara décrit un amour impossible entre Veer (Shahrukh Khan), l’Indien au niveau de vie modeste, et Zaara (Preity Zinta), issue d’une riche famille pakistanaise.
Le film commence par la visite d’une jeune avocate qui se rend dans une prison pakistanaise où croupit depuis 22 ans le détenu numéro 786. Celui-ci n’a adressé la parole à personne depuis son incarcération, il y a 22 ans. Le fait de l’appeler par son vrai prénom lui a redonné la parole. S’ensuit alors un long flash-back ou Veer raconte sa rencontre avec Zaara : le voyage de cette dernière dans son village natal et la découverte du mariage arrangé de Zaara avec le fils d’une famille pakistanaise, riche et influente. Cette découverte mettra fin au conte de fée vécu par les jeunes amoureux et sera le début de la descente aux enfers de Veer. L’ambition de Veer-Zaara est de transmettre un message de paix et d’amitié au peuple du grand voisin ennemi. Yash Chopra n’hésite pas à reprendre les grosses ficelles d’un mélodrame sans surprise pour expliquer que l’amour d’une mère est le même du côté indien et du côté pakistanais. Que malgré la haine entre les deux pays, les deux peuples sont semblables et donc que cette animosité est contre nature. Le choix de Shahrukh Khan dans le rôle de l’amant indien est d’autant plus pertinent que celui-ci est musulman. Sa religion ne l’a pas empêché de devenir une icône incontestée. Ces 15 dernières années ont pourtant également vu monter l’intégrisme hindou.
Mais la dénonciation salutaire de ces relations amour/haine trouve tout de même ses limites dans Veer-Zaara. En effet alors que la famille indienne de Veer passe pour un exemple de générosité et d’ouverture (les scènes de la visite de Zaara dans le village natal de Veer font partie des plus beaux moments du métrage), la famille pakistanaise de Zaara est évoquée de façon très négative. On retrouve un père de famille prêt à tout, même à sacrifier l’amour de sa fille, pour satisfaire ses ambitions politiques. Le seul lien positif entre les deux parties est le rôle de la mère dans l’équilibre de la famille. Dommage donc que Yash Chopra n’ait pas eu le courage d’inverser les comportements des deux familles afin de renforcer son message de paix. Mise en scène de manière impeccable, la réalisation de Veer-Zaara est à la hauteur du projet ambitieux. Le casting est irréprochable et Shahrukh Khan est dans le ton sans en rajouter (ou alors juste un peu lors des scènes de sauvetages en hélicoptère mais, sans ça, ce ne serait plus Shah Rukh Khan). Sans doute les plus belles danses que l’on ait pu voir au cinéma. La surenchère de couleurs chatoyantes renforce la magie du cinéma de Bollywood.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Le message de paix ♥ De superbes moments ♥ Mise en scène impeccable |
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| Veer-Zaara est donc le grand film que tout le monde attendait en espérant qu’il ait le même accueil triomphal des deux côtés de la frontière. On a rarement vu défiler 3 heures aussi rapidement. | |
Titre : Veer-Zaara / वीर-ज़ारा
Année : 2004
Durée : 3h12
Origine : Inde
Genre : Comédie romantique
Réalisateur : Yash Chopra
Scénario : Aditya Chopra
Acteurs : Shahrukh Khan, Preity Zinta, Rani Mukerji, Manoj Bajpayee, Amitabh Bachchan, Hema Malini, Boman Irani, Kirron Kher, Divya Dutta, Anupam Kher
