Au XVIe siècle, une célèbre prostituée est assassinée devant son miroir. Avant de mourir, elle lance une malédiction. Désormais les futurs acquéreurs du meuble vont connaître un destin tragique. Dans les années vingt, Mary, une jeune paraplégique, se voit offrir le miroir en cadeau. Mais celui-ci fait resurgir chez elle les souvenirs d’un passé douloureux ; les raisons de sa paralysie et le mystère qui entoure la mort de son mari. 1988 à Singapour, M. James, avocat talentueux doit défendre un homme accusé de viol et de meurtre. Sa nouvelle petite amie s’installe chez lui avec le miroir. M. James accepte finalement l’affaire. Sous l’influence du miroir, il devient cupide et violent jusqu’au jour où il est victime d’un accident de voiture. Onze ans après, Ming accompagné de son amie Judy rend visite à sa grande tante et à sa cousine Yu à Hong Kong. Le couple achète le miroir. Bientôt, un malaise s’installe entre Judy et Yu et la tante de Ming disparaît. Yu va être accusée de ces étranges événements…
Avis de Vince2dub :
De bonnes idées de mise en scène traversent le film, mais l’ensemble reste malheureusement inégal, laissant le spectateur un peu sur sa faim. The Mirror se compose de trois histoires distinctes qui n’ont qu’un seul point commun, un miroir maudit que les personnages principaux obtiennent de façon aléatoire. Si le film reste réalisé correctement, on peut lui reprocher un scénario qui tombe au fil des minutes dans la facilité et une image qui cesse toute recherche ou travail esthétique.
En effet, La première histoire, en costumes, se passe dans le Shanghai des années 20. L’intrigue développe le suspense en se concentrant sur la découverte progressive du passé de Mary à travers différents flashs back, de son enfance à sa vie de jeune femme. La mise en scène est fouillée, offrant divers mouvements de caméra élaborés, effets déformants du grand angle ou encore un jeu de lumière irréaliste typique des tournages en studio. La seconde partie, à l’image moins travaillée mais au ton plus comique, offre tout de même quelques plans esthétiques en particuliers pour la célébration de la fête des morts. C’est la dernière histoire qui révèle un manque d’originalité assez surprenant. L’histoire, qui correspond et vise un public d’adolescent, ne possède aucun rebondissement ni d’image esthétique. Les effets gores comme les passages étranges ou effrayants sont réduits au minimum et ils ont plutôt tendance à provoquer un rire presque blasé qu’un effet de surprise ou une quelconque révulsion.
Le scénario dans son ensemble manque donc de saveur. On peut regretter par exemple le fait qu’il n’y ait pas une trame commune aux trois histoires. Le scénario ne s’intéresse pas non plus au miroir véritablement. Traversant uniquement les âges, il n’est qu’un prétexte fantastique pour mettre en exergue les défauts humains comme la jalousie ou la cupidité. Il n’y a donc pas d’enjeux communs ni même un objectif à réaliser pour éviter le drame (le fameux et classique Count Down qui se retrouve dans tous films) comme la destruction du miroir ou comment annuler la malédiction… Cet oubli, voulu ou pas, fait qu’il annihile toute montée en puissance jusqu’à l’épilogue du film. Lorsque le générique de fin défile, le spectateur reste insatisfait, cherchant presque l’intérêt de l’histoire qu’il vient de voir.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ De bonnes idées ♥ Correctement mis en scène |
⊗ On reste sur notre faim ⊗ Trop de facilités ⊗ Peu effrayant |
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| The Mirror n’est pas un mauvais film, la mise en scène est bien travaillée et la musique, de son côté, restitue très bien les ambiances. Mais les quelques faiblesses du scénario comme la rareté des passages gores amenuisent le caractère divertissant du film, amenant progressivement la patience du spectateur à se déliter. | |
Titre : The Mirror / 怪談之魔鏡
Année : 1999
Durée : 1h26
Origine : Hong Kong
Genre : Horreur commerciale
Réalisateur : Stanley Siu Wing
Scénario : Raymond Wong, Ah Gan
Acteurs : Nicholas Tse, Ruby Lin, Lillian Ho, Helena Law, Karen Tong, Sherming Yiu, Raymond Wong, Xu Fan, Jack Neo, Fu Fong-Ling, Chung Yiu-Nam, Chen Zihan
