[Film] The Legend of the Evil Lake, de Lee Kwang-Hoon (2003)


Durant les temps anciens de la dynastie Shilla, la reine Chinsong tombe amoureuse du général Biharang. Mais ce dernier préfère Jaunbie, une jeune fille sans grade. Jalouse, la reine ordonne sa mort, au grand désespoir de son bien-aimé. Se jetant dans un lac afin d’échapper à ses assassins, Jaunbie se retrouve possédée par l’esprit maléfique du lac qui va finalement l’aider à se venger de la reine.


Avis de Yume :
Contrairement à ses voisins Japonais et Chinois, le paysage cinématographique de la Corée est quasiment vide de productions de type Fantasy ou Heroic Fantasy. Je n’avancerai pas à donner d’explications, mais ce manque de représentation est assez marquant étant donné que le folklore coréen regorge d’histoires de fantômes et que cela devrait inspirer les scénaristes. Toujours est-il que ce film a vite attisé ma curiosité au regard de son thème et de sa superbe affiche.

Mais la déception est grande, énorme même. Je peux même apporter la réponse à la question précédente : pourquoi les Coréens ne font de films de Fantasy ? Tout simplement parce qu’ils ne savent pas les faire ! A l’instar de Bichunmo, Legend of the Evil Lake est un film raté, plat, assez déplaisant à suivre tant il est ennuyeux. Bien que le réalisateur avoue lui-même que c’est un film de commande, il insiste sur le fait que la seule vraie partie qui soit de lui est la romance. Et malheureusement, c’est bien cette romance qui rend le film si morne. Complètement attendue et entendue, cette histoire d’amour, bien que profondément romantique au sens chevaleresque du terme, donne au film un côté mièvre absolument insupportable. Et ce ne sont pas les dialogues, et le jeu des acteurs qui peuvent rattraper le tout. Ces derniers ne sont que peu convaincants, et semblent empâtés dans leurs costumes trop propres et clinquants.

Malgré ce ratage complet narratif, le film a un véritable atout : sa photographie. Chiadée comme dans la plupart des films coréens, certaines scènes du film en deviennent somptueuses, surtout lors des apparitions de la femme/esprit, qui a alors un côté éthéré et effrayant. Même ses mouvements, légers et rapides sont merveilleusement mis en scène, dans un registre s’approchant assez des Wu Xia Pian Chinois (d’ailleurs une partie de l’équipe technique du film est chinoise).

LES PLUS LES MOINS
♥ Visuellement réussi ⊗ Plat
⊗ Mal rythmé
⊗ La romance ratée

N’ayons pas peur des mots, Legend of the Evil Lake est un ratage complet. Endormissant, parfois à la limite du ridicule, il faudra un courage immense pour arriver jusqu’à la fin du film.



Titre : The Legend of the Evil Lake / 천년호
Année : 2003
Durée : 1h32
Origine : Corée du Sud
Genre : Fantasy
Réalisateur : Lee Kwang-Hoon
Scénario : Hong Joo-Ri

Acteurs : Jung Joon-Ho, Kim Hyo-Jin, Kim Hye-Ri, Choi Won-Seok, Lee Han-Gal, Ho San, Kang Shin-Il, Park Dong-Bin, Jung Joo-Hwan, Jang Hyo-Sun

 The Legend of Evil Lake (2003) on IMDb


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Auteur : yume

Un bon film doit comporter : sailor fuku, frange, grosses joues, tentacules, latex, culotte humide, et dépression. A partir de là, il n'hésite pas à mettre un 10/10. Membre fondateurs de deux clubs majeurs de la blogosphere fandom cinema asitique : « Le cinema coréen c’est nul » World Wide Association Corp (loi 1901) et le CADY (Club Anti Donnie Yen).
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