Un directeur de journal fidèle à sa femme, Prishan, est un peu jaloux de son meilleur ami Prem qui enquille les conquêtes, tout en feignant d’être fidèle à sa femme … Quant à Prem, jaloux de son attitude irréprochable, il va tenter de faire basculer Prishan du mauvais côté de la force, dans le « No Entry », en lui envoyant dans les pattes une bombe nommée Bobby … Mais le timide Tycoon va se prendre au jeu et se révéler dans l’action un habile menteur, propre à déjouer tous les pièges tendus par son meilleur « ami » …
Avis de Postscriptom :
LA « comédie de l’année » qui a pulvérisé le box-office indien en 2005, et si de prime abord il est difficile de voir ce qui peut mériter un tel plébiscite, on peut tout de même tenter d’en comprendre la raison… Tout d’abord dans la forme, rien de bien transcendant à signaler, NO ENTRY est une pure comédie de boulevard, dans le sens où on l’entend en France, avec ce Tycoon (un cadre version hindi) tenté par le démon de midi, qui doit imaginer mille stratagèmes pour mentir à sa femme soupçonneuse : le film est ainsi très bien rythmé (le réalisateur est un scénariste réputé…) et enchaine les situations les plus inextricables et vaudevillesques où s’enferme progressivement le personnage principal… Sympa mais bon, c’est correctement réalisé mais sans plus, même si on apprécie l’investissement physique d’Anil Kapoor, la plus célèbre star à grosse moustache du ciné hindi (avec Rajni Kanth), comédien qui peut être excellent quand il veut, et y compris à contre-emploi (voir sa superbe prestation purement dramatique dans l’excellent MUSAFIR)…
Mais ça ne suffit pas pour expliquer un tel succès… Mais j’y pense, un bon film crétin ne serait pas un bon film crétin sans ELLE, hé oui vous savez de qui je parle, ma chouchoute adorée Esha Deol bien sûr (l’incarnation du proverbe « trop bonne, trop c… »), déjà vue dans les méga-cultes DUS, KAAL et DHOOM (que du lourd, voir mes critiques sur le site…) et donc maintenant NO ENTRY, et vu le niveau hautement intellectuel du projet c’était inévitable (à se demander comment elle choisit ses films, à moins que ce soient ses films qui la choisissent…). Bref elle est très bien dans son rôle, et criante de vérité en plus… Bon c’est vrai elle joue une cruche complètement stupide qui croit dur comme fer à la fidélité de son imbécile de mari (Salman Khan un autre intello, ils vont très bien ensemble…) mais elle n’a que dix minutes de présence à l’écran (comment « c’est déjà trop… » ?), donc ce n’est pas pour ça…
A moins que, bon sang mais c’est bien sûr, sans réfléchir (surtout pas) le seul point hautement positif du film est la présence très « hot » des méga-bombes anatomique Bipasha Basu et Lara Dutta, surtout la première dans un numéro d’allumeuse incendiaire (une pute quoi, même si ce n’est jamais dit…) très au point. Il y a aussi, et c’est directement lié, ce côté gentiment amoral du film qui, par l’intermédiaire du personnage de Salman Khan, prêche pour un peu de liberté à l’intérieur des barrières morales rigides du couple (voir sa comparaison éloquente « les voitures c’est comme les femmes, il faut bien changer un peu de temps en temps, sinon on s’ennuie… », la classe).
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Bien rythmé ♥ L’humour vaudeville crétin ♥ Esha Deol |
⊗ Ne vole pas très haut |
Bref vous l’aurez compris, NO ENTRY est le type même du film familial (!) où les Indiens ont été s’encanailler en masse, ça ne casse pas trois pattes à un canard mais ça se laisse voir (au moins) une fois, même si en sortant on a l’impression de l’avoir déjà vu (et revu)… |
Titre : No Entry
Année : 2005
Durée : 2h41
Origine : Inde
Genre : Comédie de boulevard
Réalisateur : Anees Bazmee
Scénario : Anees Bazmee
Acteurs : Anil Kapoor, Fardeen Khan, Salman Khan, Bipasha Basu, Lara Dutta, Esha Deol, Celina Jaitly, Boman Irani, Neetha Shetty, Paresh Ganatra