Un ancien boxeur surnommé Bulldog brasse de véritables fortunes en organisant des paris sur des combats de chiens. 1. Sa copine décide de l’arnaquer et de lui voler le sac rempli de l’argent des paris… 2. Un homme de main expert en arts martiaux tente de récupérer le même sac en compensation d’une vieille dette. 3. Une bande de jeunes allumés monte un plan foireux pour le dérober. Un jeu de course-poursuites et de chassé-croisé s’engage alors autour du pactole…
Avis de Ryô Saeba :
Ryu Seung-wan, après avoir réalisé un court métrage nommé Dachimawa Lee en 1998, signe avec Die Bad en 2000 son 1er long métrage qui, de par sa narration sous forme de sketch, lui vaut le surnom de Tarantino coréen. Puis, 2 ans plus tard, il tourne No Blood No Tears, son second long métrage, Arahan en 2004. Ryu Seung-wan est un grand amateur de cinéma, ça se voit à travers ses films et ses propos, que ce soit le cinéma d’action de Hong-Kong dont il avoue s’être gavé dans sa jeunesse, le cinéma anglo-saxon ou encore US. Et malheureusement, il n’arrive pas à s’approprier ses références pour créer son propre univers, du moins pour No Blood No Tears qui fait plus que juste rappeler le Snatch de Guy Ritchie.
En effet, l’intrigue autour du sac d’argent avec une structure en Y, la narration où les personnages se croisent sans cesse avant de tous se retrouver, rappelle étrangement le cinéma de Guy Ritchie. Alors bien sûr, étant fan de Bruce Lee ainsi que du cinéma d’action HK, auquel il consacrera un hommage avec Arahan, et possédant un bon chorégraphe en la présence de Jeong Doo-hong il n’hésite pas à placer des combats filmés de manière stylisée dans le film. D’ailleurs, on n’échappe pas aux fameux effets de ralentis / accélérés ou autres effets clippesques pour certaines scènes d’action, le cinéma coréen a encore beaucoup à apprendre à ce niveau. N’ayant pas un énorme budget, l’éclairage du film est assez faible et le réalisateur s’en est servi pour utiliser un contraste très poussé qui donne à l’image un côté cuivre pas désagréable.
Au niveau des acteurs, on peut dire qu’ils délivrent tous de bonnes prestations avec pas mal d’acteurs confirmés. Et puis on a le droit également à quelques cameos sympathiques comme celui de Bong Jong-ho (réalisateur de Memories of Murder) dans le commissariat ou encore Lee Mun-shik en passager du Taxi conduit par Lee Hye-young. Et au niveau des combats, c’est pareil, même si les 2 actrices du film ont quand même un peu de mal, on gardera surtout en tête les très bonnes performances martiales de Jeong Doo-hong le chorégraphe du film dans un rôle de grand garde du corps silencieux.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Les combats… ♥ Visuellement intéressant ♥ Les acteurs |
⊗ …un peu trop clipesques ⊗ Trop inspiré de Guy Ritchie |
Au final, No Blood No Tears est un film plaisant à regarder mais qui n’arrive pas vraiment à se créer sa propre identité, cette impression de déjà-vu ne quitte jamais le spectateur même pas dans la rencontre finale des protagonistes qui n’est qu’une pâle copie du final du True Romance de Tony Scott (scénario de Tarantino). Heureusement, Ryu Seung-wan arrivera par la suite à mieux gérer ses références et à se créer son propre univers avec Arahan. |
Titre : No Blood No Tears / 피도 눈물도 없이
Année : 2002
Durée : 1h56
Origine : Corée du sud
Genre : Guy Ritchie’s like
Réalisateur : Ryoo Seung-Wan
Scénario : Ryoo Seung-Wan, Jeong Jin-Wan
Acteurs : Jeon Do-Yeon, Lee Hye-Young, Jung Jae-Young, Shin Goo, Jung Doo-Hong, Kim Yeong-In, Baek Chan-Ki, Lee Yeoung-Hu, Ryoo Seung-Bum, Kim Soo-Hyun