Kim Bong-doo est un instituteur qui passe plus de temps à penser à son porte-monnaie qu’à ses élèves : ainsi il n’hésite pas à soutirer de l’argent aux parents en leur promettant de favoriser leur enfant par la suite. Bientôt sa petite combine est mise à jour, et le Directeur de l’établissement va le muter dans une école perdue au beau milieu de la campagne coréenne. Un voyage difficile à vivre pour Kim Bong-doo, turbulent jeune homme vivant d’excès en tous genres, habitué à la vie trépidante de Séoul.
Avis de Oli :
Autant vous le dire tout de suite : ce film est sans surprise, absolument aucune, si ce n’est l’absence de romance à l’eau de rose propre à ce genre de production (l’homme de la ville qui tombe amoureux de la belle des champs, j’avoue que je pensais y avoir droit). Mais nul doute que l’omniprésence d’un formalisme de bon ton immergé dans un discours très politiquement correct est attendu (et demandé) par les amateurs de ce genre de films.
Un jeune prof qui ne pense qu’à l’argent et qui se fiche de ses élèves comme de sa dernière paire de chaussettes est donc plus ou moins mis à l’écart par sa hiérarchie et envoyé dans un petit village perdu en pleine campagne. Il débarque dans sa nouvelle école, fait la connaissance de ses nouveaux élèves (au nombre de cinq) et reprend vite ses mauvaises habitudes, à savoir : grappiller tout ce qui peut l’être, et ne rien faire à côté (surtout ne pas perdre son temps à enseigner !). Dès le départ, on devine tout ce qui va se passer, on sait que ce méchant prof va tôt ou tard tomber sous le charme des bambins, qu’il va retrouver le goût de l’enseignement, on devine aussi que le réalisateur va tenter de nous arracher une ou deux petites larmes à grand renfort de scènes baignant dans la guimauve, les bons sentiments, et une musique fade mais adaptée à la situation (vous êtes prévenu : pendant un long moment le film flirte avec le mélo bien baveux). Mais le plus important pour un film aussi convenu, ce n’est sans doute pas de faire preuve d’originalité dans le dénouement du récit, c’est plutôt de faire rire le spectateur avant d’y parvenir. Et au départ le film est presque drôle, l’acteur principal, même s’il en fait parfois un peu trop (des grimaces exagérées que n’aurait pas reniées Jim Carrey) réussit à imposer son personnage. Par la suite, le film tente d’emprunter un chemin plus émouvant, ce qui n’a marché qu’à moitié avec moi.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Cha Seung-Won ♥ L’humour fonctionne ♥ Mise en scène carrée |
⊗ Sans réelle surprise |
Néanmoins, nul doute que cette production bien carrée, formatée idéalement pour un public bien précis, va fonctionner auprès des amateurs. Les autres trouveront cela ennuyeux (voir sans grand intérêt). |
Titre : My Teacher, Mr Kim
Année : 2003
Durée : 1h57
Origine : Corée du Sud
Genre : Comédie
Réalisateur : Jang Gyu-Sung
Scénario : Jang Gyu-Sung, Lee Won-Hyeong
Acteurs : Cha Seung-Won, Byun Hee-Bong, Sung Ji-Ru, Lee Jae-Eung, Eung-Su Kim, Lee Jae-Gu, Ku Bon-Lim, Jung Jin-Gak, Park Soo-Il, Seo Hee-Seung