Le soir de la première, la danseuse principale d’un ballet meurt mystérieusement dans sa loge. Très vite, on apprend que la jeune femme a été empoisonnée. Les soupçons vont immédiatement se porter sur les autres danseuses, qui voient là une occasion inespérée de récupérer le premier rôle du spectacle. Le chef éclairagiste, Zhen Yu, sera bientôt lui aussi mis sur la sellette : il sortait il y a peu de temps encore avec la défunte. Certains prétendent également l’avoir vu dans la loge de Xiao Mei, le soir où celle-ci est décédée…
Avis de Oli :
CURSE OF LOLA est, à ma connaissance, le premier long métrage de Li Hong, une réalisatrice originaire de Shanghai. Pour un premier film, Li Hong ne prend pas de très grands risques et se réapproprie un schéma on ne peut plus classique : le thriller avec meurtres à la clef, sur fond de « whodunit ».
Ici une jeune femme va se faire assassiner, et les soupçons du spectateur vont se déplacer, au fil du récit, sur chacun des protagonistes de l’histoire. Zhen Yu a-t-il assassiné son ex pour de basses raisons passionnelles ? Ou bien peut-être pour permettre à son actuelle petite amie, Tian, de récupérer le premier rôle du ballet ? Cette même Tian, qui était cachée dans la loge de Xiao Mei le soir du drame, a-t-elle quelque chose à se reprocher, elle qui, rongée par de sombres souvenirs, semble ne pas avoir toujours toute sa tête ? Mais il y a aussi cette autre danseuse, très envieuse, qui flirte avec un repris de justice depuis quelques semaines…et la femme de ménage, qui traîne constamment dans les ombres. Sans parler de la chef de la troupe, qui sait visiblement des choses mais qui se tait. Et… et voilà, je n’irai pas plus loin. De toute manière la recette est archi-connue, passablement usée, parfois jusqu’à l’indigestion. Et CURSE OF LOLA ne fait pas exception à la règle : le « whodunit » à la sauce asiatique ne fait pas d’avantage recette que tous ses clones made in USA.
Le film de Li Hong n’impressionne quasiment pas, et ses petits rebondissements ne surprennent plus vraiment (puisqu’on les attend à chaque fois de pied ferme), seul son dénouement parvient à tirer le tout vers le haut. Un peu radical certes, mais plaisant. Dommage qu’après cette heureuse surprise la réalisatrice nous impose une dernière minute explicative afin de lever le voile sur toutes les zones d’ombre de son long métrage. Un beau gâchis oui… la plupart des spectateurs auraient vraisemblablement aimé refermer l’histoire sur ces petits flous qui font parfois tant de bien… Dommage donc, un final un brin différent aurait pu sauver le film de l’anonymat. Reste malgré tout un casting de qualité : Tian Yuan (BUTTERFLY) est très juste et distille une touchante fragilité (elle chante également le générique de fin, pour ceux que ça pourrait intéresser). Francis Ng pour sa part, reste l’atout principal de CURSE OF LOLA. Tout en retenue, l’acteur hongkongais, s’il parait parfois peu à sa place, demeure malgré tout très convaincant sur la durée. Surtout, sa prestation calme et posée mérite le détour si, comme beaucoup, vous ne connaissez cet acteur que pour ses rôles sulfureux et souvent très maniérés.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Francis Ng ♥ Le whodunit toujours plaisant ♥ Le dénouement |
⊗ Très classique dans sa construction |
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| CURSE OF LOLA est donc un petit thriller comme on en voit beaucoup, qui peine véritablement à tirer son épingle du jeu. Mais la présence de Francis Ng ajoute un « plus » incontestable à l’ensemble. | |
Titre : Curse of Lola / La Malédiction de Lola / 詛咒
Année : 2005
Durée : 1h30
Origine : Hong Kong
Genre : Thriller
Réalisateur : Li Hong
Scénario : Xiao Ya, Yang Jiang
Acteurs : Francis Ng, Tian Yuan, Sui Jun-Bo, Wu Yu-Fang, Xiao Xiao, Yu Min-Zhen, Sun Yu-Cai, Li Dou, Yang Chao, Xu Jing, Zhao Jin-Tao, Guo Qiang, Kai Kai
