Titre : Blind Warrior / Neraka Perut Bumi
Année : 1987
Durée : 1h26
Origine : Indonésie
Genre : Indéfinissable
Réalisateur : Ratno Timoer
Acteurs : Advent Bangun, Enny Beatrice, Harry Capri, Ratno Timoer, Linda Husein
Synopsis : Un guerrier aveugle aide les habitants d’un petit village à se rebeller contre le chef d’une secte satanique qui enlève les filles pour les contenter sexuellement et ensuite les sacrifier au diable.
Avis de Cherycok :
Image dégueux, doublé en anglais, voici les conditions dans lesquelles je me suis lancé dans ce Neraka Perut Bumi a.k.a Blind Warrior, une production indonésienne fauché par le réalisateur du culte Le Justicier Contre la Reine des Crocodiles qui n’aurait pas valu un clou s’il n’y avait pas eu cette dernière demi-heure fabuleuse pour relever une première partie beaucoup trop sage pour vraiment retenir notre attention.
Car soyons clair, c’est fauché de chez fauché et ça se ressent à chaque plan à commencer par des costumes flashy aux coutures parfois douteuses, et surtout des décors vraiment très pauvres. On a droit à une forêt, un bord de rivière et un soit disant palais qui s’avère en fait être une petite pièce décoré approximativement avec un trône en papier crépon et quelques figurants. A croire que tout le budget est passé dans cette statue géante assez hideuse qu’ils nous remontrent à plusieurs reprises comme s’ils en étaient très fiers… chacun ses mauvais goûts diront certains… La mise en scène n’est pas en reste, avec des combats bancals où les figurants gesticulent dans le vide histoire de meubler les arrières plans, sans parler de la caméra vraiment trop instable durant les travellings.
Histoire de maintenir un peu l’attention du spectateur, on essaie de nous montrer une « magnifique » scène de sexe interminable et très spéciale, dans laquelle les deux protagonistes se roulent dans une sorte de « cuve » remplie de petites boules de polystyrène blanches et roses du plus bel effet (voir le screenshot). Il faut bien essayer de meubler ce scénario en carton comme on peut…
Heureusement pour nous, arrive la dernière demi-heure du film qui le plonge directement dans la catégorie nanar pur et dur avec des passages vraiment rigolos en partie grâce à notre héros aveugle (référence à Zatoichi ?) quasi invincible : il est très fort, il vole, il est capable de toucher 12 ennemis en un seul coup de bâton et il sait disparaitre de façon approximative en ne laissant au sol que des flammes… SI ça ce n’est pas un surhomme, je ne m’y connais pas !
Nous retiendrons également l’assaut final virant dans le n’importe quoi et surtout dans les effets gores typiques de cette époque. Transpercions, décapitations, coupage en deux, les giclées de sans sont nombreuses et toutes aussi foireuses les unes que les autres, n’hésitant pas à nous montrer en gros plan des armes en silicone faisant jaillir du faux sang d’un petit tuyau à coté de la plaie ! (oui, je vous ai dit que c’était foireux) Un final à mourir de rire à grand renfort d’arcs aux flèches même pas droites et de sarbacanes bricolées en deux minutes. Mais c’est fun et gore, alors on ne peut qu’adhérer non ?
Cette adaptation d’une célèbre BD indonésienne ne vaut réellement le coup que pour héros et surtout son final, un supplice d’une heure pour avoir droit à 30 minutes de bisserie complètement fun. A vous de voir si vous êtes prêts à affronter ce genre de production parce qu’il est clair qu’il faut être quand même assez préparé mentalement parlant même si on n’est pas non plus dans le complètement « out of this world ».
Note : 2/10
Note nanar : 6.5/10